« Vaovao Mahafaly » de Avelo Ni-dor – Ironie et vérité
L’humour et l’ironie comme armes de combat. « Vaovao Mahafaly », (Bonne nouvelle) est un livre de poésie qu’on aimerait lire et relire, tellement il est beau et touchant. A travers son livre, Rakotondravelo Hajatiana Rodin, plus connu sous son nom de poète Avelo Nidor exprime son mécontentement. Il a bien choisi et a plutôt bien fait de marquer sa colère en vers parmi les 77 poèmes de 100 pages de l’édition Alaline. Le livre sortira le 30 avril prochain au Tranompokonolona Analakely. Une vente-expo sera au programme de cette journée à partir de 15h. L’objet du livre est déjà superbe « Derrière toute plaisanterie se cache un fond de vérité » et donne envie d’être lu et manipulé. Quant au résumé de son nouveau livre, il ne fait que nous conforter dans son titre. Ce livre rassemblant tous les poèmes composés pendant la période des troubles sociaux malgaches depuis 2013. Sa simplicité et son sens de l’humour vont marquer ses lecteurs. C’est le fruit de 3 ans de recueil avec la collaboration de plusieurs auteurs de renom malgache. Nalisoa Ravalitera a écrit l’introduction et Hermerson Andrianetrazafy a fait la préface du livre. Ils partagent les faits douloureux que le peuple malgache traverse depuis l’avènement de la IVème république. Comme « Rajaomatihanina » à travers lequel il ironise l’incapacité des dirigeants malgaches. Dans d’autres poèmes, on trouve aussi « Apokalypsa », une poésie qui raconte le pillage du pays perpétré par les politiciens. Et aussi, « Lasamborona » raconte la pauvreté des malgaches : des gens errants et qui dorment dans les rues. Il cite aussi « Jono », (Pêche) où il parle des politiciens qui attirent la foule à travers des concerts et des fêtes en lieu publique selon leur intérêt. Il y a un titre intitulé « Fatinalika » à travers lequel il qualifiait les députés qui se sont querellés pendant leur session à l’assemblée de Tsimbazaza. Ou « Fisa », ou Firenena Sahirana (pays en difficulté) les dirigeants appauvrissent les malgaches par le biais des étrangers.
D’après l’auteur, « La poésie est le seul moyen d’exprimer sa colère pour un écrivain, sans avoir peur selon ses inspirations. Par ailleurs, des auteurs malgaches ont toujours contribué au contexte politique de Madagascar, à l’instar de Nalisoa Ravalitera en 1972 ou de Rado en 2002 avec son fameux poésie « Tsy maintsy mipoaka ny sarombilany » (ndlr : le couvercle doit sauter). Quant la société est triste, l’inspiration devrait être également triste ; si la société est en quête du bonheur, c’est pareil pour l’inspiration. Je n’ai pas eu trop de choix que ceux décrits par les contextes que mon pays traversait », précise Avelo-Nidor. Pour lui, le peuple doit prier afin de communier avec les politiciens en vue de leur donner de l’eau, de l’électricité et des nourritures sans succomber à la tentation (la Grève).
Elias Fanomezantsoa