Célébration et manifestation du 1er mai – Une marche mais pas de Place de la Démocratie
La confédération des syndicats des travailleurs avaient déjà prévenu et prévu de marquer la célébration de la journée internationale du travail par une pierre blanche. Cette semaine, ces derniers avaient déjà obtenu l’autorisation de la Commune urbaine d’Antananarivo malgré le fait que partout dans le monde, les syndicats des travailleurs n’ont pas besoin de demander la permission pour s’exprimer le 1er mai. A ce sujet, le secrétaire général du Fisemare a regretté que les dirigeants soient aussi effrayés par la liberté d’expression et soient contraints de ne pas respecter les droits. Quoi qu’il en soit, à deux jours de l’échéance, l’Organe mixte de conception (OMC) a tenu une réunion rapide et convoqué les journalistes à une conférence de presse. La Préfecture de police par l’intermédiaire de Fidèle Rafidison a rapporté à la presse les demandes d’autorisation du Sekrima d’effectuer une grande marche, et de l’Afo Syndicales d’occuper la Place de la Démocratie au jardin d’Ambohijatovo. A titre de rappel, la Préfecture a répété à plusieurs reprises ne pas avoir l’intention d’octroyer une autorisation à qui que ce soit. Ainsi, après s’être entretenu avec des responsables de la CUA, le préfet de police a annoncé le refus de la Place de la Démocratie à l’AFO Syndicales et a autorisé la grande marche jusqu’au Lycée Technique d’Alarobia. Par contre, les membres de l’OMC ont décidé d’offrir le Stade d’Alarobia aux syndicats souhaitant se rassembler. Ce choix est stratégique dans la mesure où les éléments des forces de l‘ordre pourront encadrer ou confiner facilement les rassemblements à l’intérieur d’un stade, certes assez éloigné du centre ville mais proches des centres commerciaux.
Le Général Florens veut éviter les échauffourées
Hier, le commandant de la Circonscription inter régionale de la gendarmerie nationale (CIRGN) section Antananarivo a été évidemment présent à la conférence de presse de l’Organe mixte de conception (OMC). Il est le premier responsable de la sécurité et de la gestion des manifestations et a martelé que sa présence lors des célébrations du 1er mai est obligatoire. Pour avoir un coup d’avance sur l’opinion publique, les médias mais aussi les groupes syndicalistes, le Général Florens Rakotomahanina a souligné que lui et ses éléments ne seront pas là pour arrêter ou disperser les manifestations. Au contraire, ils seront là pour protéger la population contre des rumeurs de troubles publics, de désordre général et même de coup d’Etat que certains maniganceraient. En d’autres termes, la ville grouillera d’éléments de la l’armée et force de répression du régime Rajaonarimampianina. Afin d’éviter les risques de débordements, le Général Florens Rakotomahanina a invité les leaders ou les meneurs de ces groupes syndicalistes de surveiller et de contrôler leurs troupes. Par ailleurs, pour ne pas bloquer la circulation, les manifestants sont priés de rester et de marcher dans la moitié de la route tout le long de leur itinéraire. Les autorisations délivrées au Sekrima et à l’AFO Syndicales par la Préfecture de police est une grande première en plus de deux ans. Il faut donc s’attendre à des mesures drastiques et un déploiement important pour dissuader quiconque de faire n’importe quoi.
Laza Marovola