Antsiranana – Mouvements suspects chez les jeunes
La population de la ville d’Antsiranana craint un trouble politique dans cette commune urbaine. Depuis deux semaines, des mouvements de contestation chez les jeunes ont débuté, s’amplifient et s’étendent sur plusieurs catégories de la couche sociale. D’abord, les jeunes inscrits au sein du lycée technique ont fait une manifestation contre certaines mesures au sein de l’établissement. Ensuite, les lycéens de l’enseignement général ont fait la grève contre l’agissement d’un responsable. Enfin, le scénario s’est dégénéré en un affrontement entre les jeunes délinquants « foroches ».
Or, les agissements de ces derniers auraient toujours une relation avec la situation politique du pays. Comparable aux gros bras des bas quartiers d’Antananarivo, la bande de « foroches » serait des mercenaires omniprésents dans les troubles politiques qui ont secoué la ville d’Antsiranana.
Des événements similaires dans la capitale
Tous ces événements qui font peur à la population d’Antsiranana coïncident avec les multiples grèves à Antananarivo. Au moment où la population d’Ambodin’Isotry et de Manakambahiny ont fait une descente dans les rues de leurs quartiers respectifs pour se manifester contre le délestage et la coupure de l’eau, l’affrontement suivi de jets de pierre entre les « foroches » a éclaté à Antsiranana. Deux faits qui se déroulent concomitamment et qui emmènent les observateurs de la vie politique à avancer la thèse d’une déception populaire généralisée sous forme de provocation et d’incitation à la violence et à la révolte contre ce que le peuple qualifie d’injuste. L’infiltration des mercenaires fauteurs de troubles repérés pendant la grève des transporteurs ainsi qu’avec les marchands ambulants laisse présager la possibilité d’une manipulation derrière ces manifestations.
Dominique Val