La première session ordinaire de l’Assemblée nationale s’ouvrira à partir du 3 mai prochain. La Constitution de la IVème république en son article 75 dispose en effet que le parlement se réunit de plein droit deux fois par an. Le premier mardi de mai étant la date pour la première session et le troisième mardi d’octobre pour la seconde. Il est à noter que les sessions durent soixante jours (60) chacune. Selon toujours la Constitution en son article 41, les indemnités allouées aux personnes exerçant un mandat public sont fixées par la loi. Pour cette sixième session ordinaire de l’A.N. de la IVème république, une autre magouille des députés a été mise à jour. Selon une déclaration du questeur n° 1 de l’Assemblée nationale, le député Siteny Andrianasoloniaiko, les indemnités de logements des députés seront désormais incorporées dans les indemnités de session. Auparavant, c’est-à-dire durant les 5 premières sessions depuis cette IVème république, il en était tout autrement. La Chambre basse avait en effet pris en charge l’hébergement des députés, en même temps que ceux-ci percevaient une indemnité de session. Les députés n’avaient donc pas à payer leurs hébergements alors qu’il recevait en parallèle une indemnité de fonction, de droit selon la loi. Ce ne sera donc plus le cas à partir du 3 mai prochain car les députés auront à payer de leurs poches (déjà pleines) leurs loyers pour les 60 jours que dureront la session.

Des voraces insatiables

Notons que des mesures similaires avaient déjà été prises auparavant. Les frais de déplacement, la nourriture ainsi que les crédits téléphoniques des députés avaient subi le même sort. En effet, il avait été décidé que ces derniers n’allaient plus être octroyés séparément mais inclus dans l’indemnité de session que percevraient nos représentants mais livrés lors de la réunion à Tsimbazaza. La décision avait déjà fait jaser plus d’un à la Chambre basse. Cette fois-ci, le député Nicolas Randrianasolo n’a pu contenir sa colère en affirmant que c’était la goutte de trop. Lui de déclarer que « Il est hors de question que les députés payent eux-mêmes leur logement ». Il est clair que certains ne veulent en aucun cas sortir un sou de leurs poches. L’élu de Betroka de continuer qu’à l’heure où les détournements de fonds au niveau de l’Etat (en voilà un qui avoue enfin) sont en train de se faire coutume, il était hors de question que les députés se serrent, ne serait-ce qu’un peu, la ceinture. Le seul qui doit le faire et y est obligé, soit le petit peuple. Décidément, nos représentants ne sont que des voraces insatiables.

Ny Aina RAHAGA