Suite à une arrestation par les éléments des forces de l’ordre, de cinq jeunes du quartier, les habitants d’Andohanimandroseza se sont « rebellés » et ont revendiqué leur libération immédiate. Et vu que les hommes en tenue n’ont pas donné plus d’explications sur la raison de l’interpellation, la population a parlé d’abus de pouvoir de la part de ces autorités censées protéger le peuple et ses biens. Vers 19h 30 ? la nuit du samedi 30 avril 2016, cinq jeunes garçons exerçant le travail de gardiens de parking au niveau du Fokontany ont été arrêtés sans raison. Leurs amis ont ainsi revendiqué, avec la manière forte, leur mise en liberté. Evidemment, les éléments des forces de l’ordre étaient venus avec les équipements « adéquats » pour de telle situation, notamment les bombes lacrymogènes. Après deux heures de confrontation, les habitants de ce fokontany ont cédé mais dès le petit matin, vers 7h du dimanche 1er mai, les manifestations ont repris. Aucun véhicule n’a pu circuler et les barrages de la nuit précédente ont été maintenus. Si les habitants ont brûlé des pneus au niveau du Fokontany, samedi, les mouvements se sont amplifiés le lendemain et les barrages ont regagné de l’espace un peu plus bas, vers la route d’Ambatoroka Ambany.

Choc psychologique

Avec l’évolution de la situation, une personne a été sous le choc des bruits et a perdu conscience au beau milieu de la manifestation. La victime a été emmenée d’urgence auprès de la clinique du quartier. Selon les explications des manifestants, ils comptent poursuivre leur revendication jusqu’à ce que les autorités donnent plus d’explications sur leurs gestes et que les cinq jeunes soient libérés. Au moment où nous mettons sous presse, les tensions à Andohanimandroseza se sont un peu calmées, mais les informations concernant la libération des jeunes n’ont pas encore été communiquées officiellement.

Vahatra Ny Aina