Liberté de la presse – Le « oui… mais » du président de l’ordre des journalistes
La célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse s’est déroulée à l’hôtel de Ville Analakely, hier 3 mai. « L’accès à l’information et aux libertés fondamentales », tel est le thème pour de cette année.
En se référant au dernier classement du reporter sans frontière, le président de l’ordre de journalistes de Madagascar, Gérard Rakotonirina accepte qu’une avancée ait été faite dans le domaine de la liberté de la presse dans la Grande île. Par rapport à l’année dernière, le pays a gagné huit places c’est-à-dire du 64ème au 56ème rang. Pourtant, il a avoué qu’un blocage reste à enlever dont l’accès aux informations légales. Une réalité qu’aucun dirigeant ne peut nier puisque l’actuel régime applique un filtrage très stricte qui empêche les journalistes d’avoir accès aux informations intéressantes au sein des administrations étatiques.
Le ministre fait la morale
Le Ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions (Mcri) et le Maire de la commune urbaine d’Antananarivo (Cua), ont honoré cet évènement. Une exposition et l’inauguration de la stèle du 150ème anniversaire de la presse malgache ont marqué cet événement. Une conférence qui se concentre sur l’éthique, les normes professionnelles et le principe d’autorégulation a été animée ensuite dans un atelier à l’hôtel de ville. Le Mcri a pris la position du défenseur de la loi, mais non pas des journalistes en rappelant, lors de son intervention, que « la liberté de la presse contient des normes légales comme la loi publique, le droit d’autrui et le droit à l’information. Elle a des limites et on n’a pas le droit d’entrer sur la vie privée des autres. Elle demande un devoir de la part des journalistes, toujours en respectant l’éthique et la déontologie ainsi que la ligne éditoriale de chaque agence de presse ».
Dom et Haritiana