Evasion massive à la prison de Toliara – Les enquêtes tournent au ralenti
Les résultats des enquêtes sur l’évasion massive à la prison de Toliara, dans la nuit du lundi, se font dans la discrétion totale. Aucune communication officielle sur l’implication de certains geôliers n’a été effectuée par les responsables compétents. Pourtant, le Premier ministre a été ferme hier sur ce sujet en précisant qu’il a donné des ordres au ministère de la Justice de faire tout le possible pour apporter des éclaircissements sur cette affaire. L’unique version, quant à cette évasion bien organisée, reste pourtant la suspicion sur l’implication d’un gardien qui aurait expressément ouvert les cadenas pour permettre aux détenus de s’évader. Jusqu’à hier, aucun responsable auprès de l’administration pénitentiaire de Toliara n’a encore reçu de sanction malgré la gravité de la situation. Peut-être que le ministère de la Justice pèse encore le pour et le contre afin d’éviter un nouveau bras de fer avec le syndicat des agents pénitentiaires.
28 prisonniers encore en cavale
Vingt-quatre heures après la mutinerie, 28 prisonniers sont encore en cavale malgré les opérations de poursuite et de ratissage effectuées par les éléments des forces de l’ordre appuyés par les membres des comités villageoises regroupés au sein de la convention « Dinabe ». A part les 6 évadés appréhendés quelques temps après leur fuite, 3 autres détenus ont été attrapés par les fokonolona dans un quartier de Toliara II. Les responsables concernés font tout pour calmer la situation mais les habitants vivent encore dans l’angoisse en pensant que 30 évadés se promènent en toute liberté dans le grand sud de l’île. Tous ces criminels, s’ils ne sont pas capturés à temps, risquent de rejoindre le rang des gangs qui terrorisent la Région Atsimo Andrefana.
Dominique val