Le syndicat des employés de la douane (Sempidou) ne s’est pas limité à dénoncer les irrégularités de la compagnie Madagascar Airways qui davantage remet en cause la politique de transparence et la lutte contre la corruption. Selon le Sempidou, le deuxième avion de la compagnie, opérationnel depuis le mois d’avril dernier, n’a pas payé les frais de douane et n’a respecté les procédures requises, ce qui ne lui a pas permis de disposer une Ats ou Admission temporaire spéciale. « Le premier avion a suivi les règles, ce qui n’est pas le cas du deuxième. En effet, les sanctions y afférentes s’imposent et nous réclamons à ce qu’elles soient appliquées comme il se doit. La compagnie doit s’acquitter de l’amande imposée », poursuit le président du syndicat de la douane. Les employés attendent donc à ce qu’il y ait un feed-back de leur dénonciation et de leur revendication, dans le cas contraire, il faudrait s’attendre à une manifestation et ils soulignent que les dirigeants en seront responsables.

Par ailleurs, le Syndicat sort également du silence et se positionne en dénonçant les diverses intimidations et pressions à leur encontre. Lutte contre la corruption, les employés se disent avoir contribué suffisamment aux efforts mais peine perdue. Il suffit aux fautifs de dire qu’ils sont proches du pouvoir pour parvenir à leur fin. Des affairistes proches du pouvoir usent de leur influence pour faire pression afin de bénéficier un certain avantage. Hier, le syndicat a dénoncé ce système tout en interpellant les autorités responsables de prendre des mesures y afférentes. Selon le président du syndicat, Andrianavalona Ramanambola, il n’est nullement question de se laisser faire piétiner de la sorte. « Tout le monde devrait se conformer à la règle et aucun privilège n’est accordé à quiconque », martèle-t-il. Le syndicat menace en effet de procéder à une manifestation si les responsables n’interviennent pas et mettent fin à cet abus. « Au lieu de servir d’exemples et de contribuer à la lutte contre la corruption, ils font tout le contraire », poursuit-il.

Ericka