28 avril 1948 – Exécution du Lt Randriamaromanana Albert
Il y a des dates qui passent à travers la mémoire collective et s’estompent peu à peu dans la nuit des temps. Telle en est l’exemple de l’exécution du Lieutenant Randriamaromanana Albert en 1948 en plein cœur de répression du mouvement MDRM. Seuls quelques intimes et proches parents s’en rappellent avec dévotion aujourd’hui. Tel est l’ex-officier de l’Armée, Raharinosy Gabriel.
Ce dernier, sortant de l’école d’officiers de Coëtquidan-Saint-Cyr en 1969, est un cousin du « héros des Tabataba 1947 ». Il est sorti du rang en 1978. Il ne cesse de soutenir, jusqu’à preuve du contraire que son oncle, en dépit de son appartenance à l’Armée coloniale, a versé son sang pour l’Indépendance nationale. C’est la raison certainement de sa condamnation pour l’exemple.
Selon son proche parent, il a su garder jusqu’à son dernier souffle l’éthique et la déontologie militaire de mourir pour son pays. Une vision qui, à l’heure qu’il est, semble de plus en plus remis aux oubliettes, affirme-t-il. Le capitaine Raharinosy Gabriel, pour soutenir son analyse, se réfère aux divers problèmes fonciers défrayant la chronique ces derniers temps. Il s’avère, dans ces affaires, que les bénéficiaires ne sont autres que des expatriés jouissant à peine de la plénitude du droit de terre pour la Grande île.
Qu’en est-il de la dignité et de la fierté nationale, tance-t-il, à l’endroit de ses ex-homologues militaires de la gendarmerie et voire de la police, laissant aller à vau-l’eau le contrôle et le suivi judiciaire de tels accaparements des terres de nos ancêtres !
Solo R.