Naufrage au large de Mayotte – Trois femmes et deux jeunes filles malgaches ont péri !
La traversée du Canal de Mozambique, de Nosy Be à Mayotte, est aussi périlleuse que celle de la méditerranée d’autant qu’il faut une embarcation solide. Mais cette fois-ci, le choc à l’arrière du bateau, et causé par une vedette de la douane mahoraise, a fait chavirer le petit navire. Bilan : 2 disparus, 5 victimes et 10 rescapés.
Ce naufrage s’est déroulé dans la nuit de dimanche à lundi dernier. Alors que les Malgaches viennent de célébrer de plusieurs manières la fête du travail, un nouveau drame s’est déroulé à des milliers de kilomètres de la Capitale où d’autres malgaches y ont laissé leur vie. Evidemment, tous s’associent à cette douleur et comprennent que ces trois femmes et deux jeunes filles ont pris la mer pour essayer d’échapper à la misère qui frappe le pays. Ainsi, 17 personnes comprenant le pilote ont pris un bateau de 10 mètres de long, traditionnellement utilisé pour la pêche mais avec un moteur puissant de 100 Cv. Celui qui pilotait le navire pensait sûrement qu’avec cette puissance, il pouvait rallier facilement Mayotte à partir de Nosy Be mais aussi fausser compagnie à la vedette de la douane mahoraise. A 2h40 du matin et selon le journal de Mayotte, cette vedette se trouvait à l’arrière du « kwassa » et tentait de remonter à sa hauteur lorsque le pilote malgache a tenté une manœuvre qui a conduit son embarcation à percuter la vedette. Le choc a fait renverser le bateau et l’a fait sombrer par la suite. Evidemment, on comprend que c’est la version officielle qui enlève toute responsabilité à la partie mahoraise, donc française, d’autant que le pilote figure parmi les deux personnes portées disparues ! Selon le procureur de la république française à Mayotte, Joël Garrigue, « si son décès est avéré, l’action publique s’éteindra contre une possible poursuite pour homicide involontaire ».
En tout cas, c’est la deuxième fois qu’un tel drame s’est produit cette année et il faut dire que les migrations clandestines depuis Nosy Be semblent de plus en plus fréquentes tandis que leur interception demeure difficile.
J.L.R