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Mercredi 09 Avril 2025

ombre

La sourde oreille

« Atsipy ny tady eny an-tandroky ny omby, atsipy ny teny any am-pon’ny mahalala », dit un proverbe malgache. On ne le sait que trop : les proverbes malgaches sont toujours emprunts de la sagesse et du bon sens de nos ancêtres. Celui-ci voudrait dire qu’on aura transmis le message à des personnes douées de raison, libre à eux d’en prendre compte ou pas. Comme on aura essayé de dresser le zébu, libre choix à lui d’obéir ou pas. Car en effet, entendre la voix de la raison et agir dans la sagesse n’est pas à la portée de tous. Malgré tout, nos ancêtres savaient que tous on était doué de raison et capable de réfléchir à nos actes et agissements. Et même certains plus que d’autres car tout le monde n’aura pas eu la même éducation ni les mêmes chances dans la vie. D’autres auront connu de grandes et prestigieuses universités de renommée internationale tandis que les uns moins chanceux auront dû se contenter de l’école de la vie et de la rue. D’autres seront appelés, ou l’on déjà été, à faire une carrière dans la politique alors que les uns devront se contenter de petits boulots ici et là. Et Dieu sait combien la politique paye dans un pays comme le nôtre, et à combien s’élève le salaire minimum.

Actuellement, nombreuses sont les grèves et les mouvements syndicaux qui font tout pour se faire entendre de ceux-là qui ont fait les grandes écoles et haussent le ton de jour en jour. Pas plus tard qu’hier, les syndicalistes faisant partie du mouvement « Afo Sendikaly » s’étaient regroupés au Stade annexe Mahamasina pour mettre en garde une dernière fois les tenants du pouvoir sur leur persistance à ne pas prêter attention à leurs revendications. En effet, il n’y en a pas qu’un seul, ou deux ou même trois mais plusieurs qui cherchent à se faire entendre par les dirigeants de ce pays sur leurs situations et celles de leurs camarades. Loin de chercher à être des égaux de ceux qui ont connu les bancs luxuriants des facs d’ailleurs, mais voulant juste réclamer un traitement juste et équitable qui devrait leur être accordé. Ce qui rend encore plus légitime ces revendications, ce sont les promesses faites par un certain président de la République. Ce dernier avait demandé aux mêmes grévistes en 2015 de bien vouloir cesser les manifestations en échange d’une considération de sa part et la recherche de solution qui avantagerait les deux camps. Un an après ces promesses, il se trouve que la situation des manifestants n’a pas changé d’un iota. On a du mal à imaginer que durant ces 365 jours où l’un a montré compréhension et confiance à l’endroit de l’autre, celui-ci n’a réellement rien trouvé à répondre. Pourtant, il n’a jamais été question de réclamer des 4×4 ou des indemnités et de nombre de zéro à mettre sur un chèque. Tout simplement ce qui de droit revient à ces grévistes.

Selon les enquêtes menées par les divers organismes internationaux, il y aurait environ 60.000 tortues endémiques exportées illicitement, et cela chaque année à Madagascar ; 20.000 caméléons et le même nombre d’hippocampes se rajoutent à ces chiffres. Chaque année donc, le pays perd un peu plus de sa biodiversité pourtant si unique au monde et faisant notre renommée. Il en va donc de l’authenticité de notre paradis jadis verdoyant et où il faisait si bon vivre. Les chiffres de la Banque mondiale auprès de qui nos chers instruits aiment bien quémander sont encore plus éloquents. En effet, cette institution a recensé plus de 2 millions de rondins de bois de rose illégalement coupés dans la Grande île. Et selon une estimation, la valeur de ces rondins s’élèverait à 3 milliards de dollars américains, soit un peu plus de 9.000 milliards d’ariary. Pourtant, ces 9.000 milliards d’ariary n’entreront jamais dans les caisses de l’Etat ou si ça arrive, y seront retirés dans les heures qui suivent leur dépôt. Mieux encore, ils ne serviront jamais à résoudre les revendications de ceux cités supra qui ne coûteraient pourtant pas plus d’un petit milliard d’ariary. Comme pour enfoncer le clou, la société civile, en l’occurrence la Sefafi a rappelé hier les résultats des enquêtes menées par Transparency international. Cette enquête classait Madagascar  223ème pays sur 268 en termes de perception de la corruption. Cela s’accompagnant d’une remarque des plus désobligeantes envers nos dirigeants qui martèlent leurs engagements à lutter contre la corruption. Car cette remarque signifiait que de nombreux pays ont réussi à améliorer leurs notations, d’autres ont par contre trouvé le moyen de creuser encore plus vers le bas fond. Mais cela ne serait que du baratin si notre cote dans les investissements internationaux ne vient pas les confirmer. En effet, en matière de business, on a mis en place des notations pour pouvoir distinguer les pays à risque des pays propices à l’investissement allant du triple A jusqu’au double D. Si l’Ile Maurice a bénéficié d’une notation double A, Madagascar obtient la note de DD, littéralement doublement dernier.

Tout se comprend et tout est en relation, depuis les grèves jusqu’à la notation risque-pays en passant par ces 9.000 milliards de dollars de dessous de table. Les uns  appellent à la clémence mais les autres décident de ne rien voir et font carrément la sourde oreille.

 

Ny Aina Rahaga

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