Le basculement vers le système LMD (licence-master-doctorat) avance tant bien que mal. L’habilitation des offres de formations au niveau des établissements supérieurs constitue un moyen incontournable pour la mutation vers ce système. Actuellement, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se penche sur le travail nécessaire pour le basculement effectif vers ce système. Quelque 171 établissements supérieurs privés ont déjà obtenu l’habilitation du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dont 117 sont des universités d’enseignement privé alors que l’autorisation d’ouverture délivrée par le ministère pour l’ancien système était seulement de 129. « Le grand effectif des établissements supérieurs privés s’explique par leur forte présence sur tout le territoire de la Grand Ile. On ne compte que six universités publiques dans tout Madagascar et trois instituts supérieurs technologiques ou IST », a fait savoir le secrétaire général dudit ministère Horace Gatient. Le basculement vers le système LMD que ce soit pour les établissements publics ou privés doit être effectif durant l’année universitaire 2013-2014 alors que ce devait déjà l’être en 2012-2013.

Diplômes non reconnus

L’habilitation n’est qu’une étape du processus d’amélioration du cycle d’enseignement dans le cadre du système. L’accréditation, en tant qu’évaluation de la mise en œuvre des offres de formation constitue un complément d’habilitation dans le processus d’assurance qualité. Avant la remise de l’habilitation, une équipe au sein du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique doit tout d’abord effectuer des descentes dans les établissements effectuant une demande. « Le contrôle concerne notamment les maquettes de formations, le nombre d’enseignants ou encore les infrastructures existantes pour accueillir les étudiants », précise le secrétaire général dudit ministère. Les diplômes délivrés par les établissements supérieurs qui n’ont pas reçu une habilitation ne sont de ce fait pas reconnus par l’Etat avant l’échéance de 2014. « Le ministère de l’Enseignement supérieur s’est fixé comme objectif de produire des sortants de l’enseignement supérieur compétitifs, créatifs et employables dans l’économie nationale voire internationale », a indiqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Etienne Razafindehibe lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président de l’Université d’Antananarivo. A noter que l’investiture du président de l’Université de Toamasina a eu lieu samedi dernier.

M. S.