Feu(ille) de route contre feux d’artifices?
Moins de deux ans après la signature de la très controversée Feuille de route, tout part en vrille pour la Grande île. Et pour cause, toutes les parties signataires de cet accord y trouvent à redire quitte à bouter hors du terrain de jeu – car finalement c’est d’un jeu qu’est advenue cette « feuille » pour nos politicards – joueurs et arbitres pour laisser jouer les spectateurs peut-être? Un capharnaüm indescriptible en tout cas qui aura dû faire rougir plus d’un, mais bon, à Madagascar le ridicule ne tuant point, alors autant continuer dans l’absurde…
Finalement, la Feuille de route signée le 16 septembre 2011 n’aurait été qu’un feu de paille, et c’était pourtant prévisible vu que renier une signature est devenu un sport favori des malagasy depuis un bon bout de temps, une feuille bon pour partir voler en éclats donc en cette 53ème fête de l’armée malagasy et de l’indépendance recouverte pour les Malagasy, partir en feux d’artifices peut-être pour au moins amuser la galerie lasse des promesses d’élections qui auraient pu permettre de renouer avec la communauté internationale et remettre la Grande île dans le concert des Nations.
En tout cas, même la dernière instance qui aurait pu donner crédibilité aux différentes tournures des procédures électorales qu’est la CES, Commission Électorale Spéciale, se retrouve elle-même dans l’impasse avec l’enfant qu’elle a elle-même enfanté.
Les tâtonnements issus de ces imbroglios politiques ne passent pourtant pas inaperçus, pour son compte, la diplomatie française maintient ses mises en garde sur son site web : « Les incertitudes sur l’évolution du processus électoral destiné à sortir Madagascar de la situation de crise politique qu’elle connaît, sont susceptibles d’avoir une incidence sur le niveau d’insécurité. Rassemblements et manifestations sont à prévoir, des risques de débordements ne sont pas exclus ». (Sic). Il n’y pas de quoi faire risette en cette fin de 1er semestre, pour son compte, la population doit faire un choix cornélien bien particulier: feu(ille) de route ou feux d’artifices?