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Jeudi 28 Novembre 2024

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Le diapason

Le froid menace de morosité la célébration de la Fête de l’Indépendance. Il y a eu des précédents pourtant où le thermomètre a indiqué des températures moins élevées encore et ça n’a pas gêné d’une chaude ambiance les liesses populaires. C’est que les choses ont changé, et si on accuse le temps c’est tout simplement par simple pudeur. La population avec les années et toutes épreuves qu’elle a endurées a pris de la bouteille, elle a mûri, fini le temps de la puérilité où un rien suffisait à l’amuser. De plus les circonstances actuelles ne prêtent pas à avoir le cœur à la fête. D’une part les trous aux poches et les toiles d’araignée dans les portemonnaies ne donnent pas beaucoup de latitude à des fantaisies, mais  surtout les bleus à l’âme compriment toute libération de joie. Dans l’humeur qui est, chaque citoyen conscient éprouve une inclination à s’interroger sur les raisons de cette fête. 
Fête de l’Indépendance ? La belle jambe ! Qu’en a-t-on donc fait de l’Indépendance ? L’histoire risque de ne flatter ni les dirigeants, ni les acteurs politiques, ni le peuple qui pour les uns ont contribué et pour d’autres accepté cette lente descente aux enfers. Malgré toutes les potentialités, en dépit d’une couche de modernité, le bilan dénonce un fossé qui s’est davantage creusé pour éloigner de plus en plus du développement la population. Plus le temps avance plus la population recule, et les écarts se creusent en rapport à cette notion de développement. On s’essouffle à croire courir après le développement, en réalité on use les gens à faire du surplace. 
Plutôt qu’à baptiser le 26 Juin Fête de l’Indépendance on aurait pris le parti de le nommer Fête Nationale, ça aurait été du pareil au même. Le nationalisme sert trop souvent à évacuer la responsabilité nationale pour mieux accuser des maux les puissances étrangères. Cela n’exclut pas le fait que ces puissances manœuvrent pour défendre leurs intérêts, ce n’est qu’une règle naturelle. Quelle naïveté que de croire qu’elles vont prioriser l’intérêt de soi sur leurs propres intérêts, quelle candeur coupable que de prétendre les punir parce qu’elles n’ont pas agi dans un sens contre-nature ! 
Ce 26 Juin 2013 que l’on célèbre dans une ambiance sans joie débordante, pour être positivé, prêterait l’opportunité à une réflexion sur l’Indépendance et sur la Nation. Jusqu’à présent, avant les sanctions, Madagascar avait une place dans le concert des nations. A quoi cela a-t-il servi ? Quel rôle y a-t-on joué ? Dans les relations internationales, le titre hypnotiseur de partenaire a toujours suffi à endormir et à reléguer les représentants du pays à un rôle de quémandeur.
Le pays est riche, comment se fait-il que les dirigeants successifs aient toujours traité et négocié comme si le pays cherche et  recherchait une assistance. Il ne suffit pas de bomber le torse dans les discours à l’adresse du peuple, ni d’invectiver face-à-face publiquement les représentants de la communauté internationale, comme l’avait fait cetui-là il y a quelques années de cela. L’essentiel consisterait à garder en tête, sans fanfaronnade ni agressivité, que l’on traite d’égal à égal. Dans les négociations on n’a peut-être pas toujours fait preuve de deux considérations indispensables : d’une part le pays ne demande pas assistance, il traite d’échanges de services et d’échanges d’intérêts, d’autres part les négociateurs ne font pas partie du marché, on ne peut pas les acheter. L’histoire peut lier des pays entre eux, une amitié des peuples entre eux. Cependant histoire, amitié, sympathie ne sont que des facteurs pour entretenir des liens et faciliter les relations, elles ne privent pas pour autant chacun (pays ou peuple) d’avoir et de défendre ses propres intérêts. Il est des liens privilégiés comme il existe des intérêts liés, et c’est tant mieux, mais il reste à chacun de préserver les siens, sachant bien qu’aucun pays ne peut vivre isolé et encore moins se soustraire au phénomène mondialisation.
Le peuple n’a pas pour autant fini de grandir et ce n’est pas là son moindre handicap. On ne peut certes pas passer de l’enfance à l’âge adulte, mais il est temps que cesse l’adolescence, et ces quatre années de crise devraient en signer le terme. Encore faut-il sortir de cette crise ! 
C’est disgracieux d’entendre crier de l’extérieur un « ça suffit ! ». Malgré tout c’est un problème qui ne regarde que nous seuls en premier lieu. Seulement comme nous devons traiter avec le reste du monde et que le plus tôt serait le mieux, nous trouverions avantage à nous présenter sous notre meilleur jour. Ce n’est malheureusement pas le cas, que d’efforts pour nous dépasser afin de retoucher l’image que nous donnons actuellement.

Léon Razafitrimo      

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