Projet de loi sur le développement de l’industrie – Manque d’incitations fiscales et douanières
Enfin une loi concoctée par les investisseurs industriels et l’Etat. Le projet de loi pour le développement de l’industrie à Madagascar est en cours d’élaboration. Le syndicat des industries de Madagascar, le Ministère du développement du secteur privé et la fondation Fredrich Ebert travaillent ensemble dans ce cadre. L’idée est sortie de la rencontre entre le secteur privé et le Ministère de l’industrie l’année dernière. « Sur les 70 points proposés par le Sim, ce projet de loi a retenu les 37 », a déclaré Christian Rajaosafara, Vice-président du Sim. Le syndicat des industries de Madagascar reconnait qu’il y a des points que le secteur privé peut faire lui-même comme les questions liées au groupage, l’amélioration de la qualité des produits… Il note cependant un grand oubli dans le projet de loi : l’incitation. « Le projet ne comporte que 1 à 2 articles sur les incitations douanières et fiscales », explique le Vice-président du Sim. « Pourtant, nous devons mettre en avant nos avantages comparatifs par rapport aux autres pays et prioriser les filières ou secteurs prioritaires », rajoute-t-il.
« Nous constatons aussi des lacunes au niveau de certains textes qui demandent peut-être des mis à jour comme la loi sur la concurrence. Malgré l’existence de cette loi, les produits hors normes et même avariés arrivent sur le marché », dixit le Vice-président du Sim. Ce groupement d’industries annonce que pour une industrie forte, il faut d’abord un Ministère fort. Or le budget alloué au Ministère de l’industrie et du développement du secteur privé est très maigre.
Le Syndicat des industries de Madagascar apprécie l’intégration de la promotion du vita malagasy dans le projet de loi.
Lutte contre la concurrence déloyale
Lors de son rencontre avec le Sim, Chabani Nourdine, ministre de l’industrie s’est engagé à lutter contre la concurrence déloyale. Il a réitéré cet engagement lors de l’atelier sur le projet de loi pour le développement de l’industrie qui s’est tenu à l’hôtel Colbert hier. « Je suis issu du secteur privé. Je connais les conséquences de la concurrence déloyale. La lutte contre l’informel et la concurrence déloyale seront parmi mes priorités », déclare Chabani Nourdine.
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