Semaine de l’Europe – L’opinion des citoyens
Dans le cadre de la Semaine de l’Europe, le projet Initiative citoyenne pour la consolidation de la paix, leadership et stabilité ou INCIPALS, a organisé un débat panel sur la liberté de la presse et la déontologie, intitulé « Citoyenneté et réseaux sociaux : atouts, limites et perspectives » qui s’est tenu hier à l’Institut culturel malgache (IKM) d’Antsahavola. Lancé officiellement en juillet 2015, ce projet a été conçu en réponse aux recommandations issues des missions d’observation électorales, de l’auto-évaluation des Organisations de la société civile (OSC), ainsi que des projets précédents mis en œuvre à Madagascar. Dans son discours d’ouverture, l’Ambassadeur et chef de délégation de l’Union européenne à Madagascar, M. Antonio Sanchez-Benedito, a souligné que « le changement des rapports entre les entités responsables et les gouvernés est un véritable défi ». Quant à la coordinatrice nationale du projet, Eva Palmans, elle a affirmé que « le projet INCIPALS a pour but de consolider la démocratie par l’appui à l’initiative citoyenne. » C’est dans cette initiative que le projet a procédé à un monitoring des médias entrepris sur 5 volets d’analyse à savoir, les propos illégitimes et stéréotypes sexistes, les foyers de tension, le pluralisme social et politique, la communication publique et institutionnelle et le processus électoral. Les intervenants au débat était ainsi composé de plusieurs personnalités issues du monde journalistique, mais aussi du député Guy Rivo Andrianarisoa, et des activistes du mouvement « Wake up Madagascar ». Le fond du débat est de pouvoir donner aux professionnels de l’information des outils pour la promotion de l’autorégulation et la professionnalisation des médias ; et aux Organisations de la société civile des instruments de soutien aux activités de plaidoyer et de sensibilisation. Malgré l’ampleur du phénomène des réseaux sociaux à Madagascar, sur les résultats tirés à partir de Facebook, on a pu constater que seulement 55% de la presse écrite sont sur les réseaux sociaux. En outre, 64% des personnes qui participent au débat public sur la toile, ne cachent pas leur identité, preuve d’une réelle envie d’implication de la part de la société virtuelle. Pour les sujets de débat, 52.99% des publications sont dans un état d’esprit alarmiste par rapport à la situation. Et les foyers de tension constituent 64.79% des publications. Les résultats du monitoring des médias parlent d’eux-mêmes. La situation est loin d’être idéale à Madagascar, elle est même, d’après les internautes, « alarmante ». Peu de personnes s’investissent pour propager une atmosphère apaisante. Tout au long du débat, les propos des intervenants se sont basés sur les résultats, pour dire que ces publications alarmistes ne sont pas le fruit du hasard.
RAM