Bois de rose – Découverte de nouveaux stocks
« Bien que l’inventaire est déjà terminé, l’on n’arrive pas à stopper l’exploitation illicite et des stocks non inventoriés existent. Il y a des tentatives de déplacement de bois cachées avec les boutres. Pour cacher le lot, on plante des choses comme la vanille ou autre au-dessus ». Ces propos sont de Guy Suzon Ramangason, directeur général de Madagascar National Park lors de la conférence sur les sites du patrimoine mondial de Madagascar et leurs retombées pour le pays qui s’est déroulée hier à l’Ikm Antsahavola. La découverte de nouveaux stocks de bois de rose devrait continuer si l’Etat décide de faire un inventaire comme il se doit. « La forêt humide d’Atsinanana est classée patrimoine mondial en 2007. Malheureusement, elle figure depuis 2010 et jusqu’à ce jour dans la liste des patrimoines en péril », déplore le dg de Mnp. L’exploitation illégale de bois de rose et bois d’ébène, le braconnage visant les lémuriens menacent l’intégrité de la valeur universelle du site. L’on enregistre aussi des litiges sur le site. « Le cites attend toujours le plan d’utilisation des stocks de bois de rose de Madagascar avant de donner leur approbation ou non à la vente de ces bois précieux », dixit Guy Suzon Ramangason.
La gestion des parcs nationaux a été secouée par les différentes crises passées à Madagascar. Avant la crise, les recettes d’entrées dans les parcs nationaux s’élèvent à 1,2 million de dollars. Ces recettes ont diminué. Le Mnp est donc contraint de chercher d’autres financements. Il travaille avec les partenaires techniques et financiers. « L’investissement dans les aménagements coûte cher », a précisé le Dg du Mnp. Actuellement 65% des financements sont fournis par les bailleurs de fonds, 15% de la fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar, et 20% par le Mnp et GoM.
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