Les actualités nationales ont été éclipsées ces derniers jours par la venue du Secrétaire général des Nations Unies en terre malgache. Pourtant, nombreux faits ont marqués la sphère politique durant ces deux jours, notamment sur le plan diplomatique. La ministre des affaires étrangères, Attalah Béatrice, vient de montrer à nouveau que la diplomatie malgache qu’elle dirige est une diplomatie active. En effet, cette dernière signait, il y a quelques jours, l’engagement de Madagascar à recevoir le Sommet du Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa) ou Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe. La signature s’est faite entre le numéro un de la diplomatie malgache et la Secrétaire adjointe du Comesa, Nagla El Hussainy. Le Sommet en question se tiendra précisément du 8 au 19 octobre de cette année même. Il est à noter qu’en assurant la présidence de la Comesa depuis cette année 2016, Madagascar s’est déjà engagé à accueillir le 19ème sommet de cette organisation. Il semble que Madagascar, malgré sa situation et après le bilan de la honte fait par le Sg des Nations Unies il y a quelques jours, est déterminé à conquérir la scène internationale.

Creuse encore

Le 19ème Sommet de la Comesa sera accompagné de la table ronde des Premières Dames ce qui, assurément, marquera pour bien longtemps l’histoire des relations diplomatiques de Madagascar. Ainsi donc, après la réception du plus haut fonctionnaire des Nations Unies, l’Etat s’engage à nouveau sur la scène internationale et se charge d’un autre poids de plus. Du fait que le pays s’est déjà engagé à recevoir le 16ème Sommet de la Francophonie en novembre 2016, la préparation de cette réunion de la Comesa risque en effet d’encombrer encore l’exécutif. La préparation du sommet de la francophonie inquiète actuellement de nombreuses personnalités et des rumeurs ont fait entendre que cette réunion sera déplacée au Québec, un pays francophone déjà bien avancé par rapport à Madagascar. De plus, la décision de l’Etat de le recevoir fait jaser presque toute la population qui ne voit en cela que de la lèche-fait- à la France. Les tenants du pouvoir n’en ont donc pas assez des critiques et creusent encore plus profond pour faire honte au pays. Du moins, un énième engagement de Madagascar au niveau international prouve pour de bon que les préoccupations des dirigeants ne se trouvent pas dans les problèmes de la population malgache agonisante mais ailleurs auprès des étrangers.

Ny Aina Rahaga