« C’est un licenciement abusif et injuste », estime le Docteur Tsinjo Rakotomaharo concernant son renvoi définitif de l’administration publique. Pour rappel, ce dernier est passé par le Conseil de discipline (Codis) pour avoir abandonné son poste alors qu’il participait à une manifestation syndicale. Le Codis a en effet fait part d’un procès-verbal de licenciement avant qu’il soit légiféré en arrêté le 8 avril dernier. Et c’est le 2 mai que le concerné a été averti de la décision finale. « Etant un licenciement abusif, le code de travail permet un recours judiciaire et comme il y est inscrit, seule la décision d’un juge peut trancher si le recours est fondé ou non », a-t-il expliqué. Cette décision implique en effet toute la carrière professionnelle du docteur Tsinjo Rakotomaharo. Il ne peut plus exercer son travail et ne peut plus concourir au poste de fonctionnaire en attendant la décision du juge. « Avec la grève actuelle des greffiers, je dois donc attendre mais je déposerai mon recours par la suite», poursuit-il.

Pour le concerné, les raisons de son licenciement sont fictives et c’est un avertissement pour tous ceux qui s’avisent à s’aventurer sur le même terrain de revendication syndicale. La décision a été signée par le Premier ministre mais par délégation du ministre de la Fonction publique et des lois sociales. « Je pense que c’est plutôt une sanction pour avoir fait part de solidarité aux diverses manifestations syndicales, pour avoir remis en cause la décision du ministre de l’intérieur, aujourd’hui Premier ministre, concernant le statut particulier d’Antananarivo et pour avoir persisté à défendre les droits syndicaux », déplore-t-il. Par ailleurs, ce dernier a demandé à rencontrer le maire de la capitale pour plus d’explications. On sait que ce dernier est un fervent militant du parti de Marc Ravalomanana et a mené une campagne en faveur de la femme de ce dernier, candidate à la mairie d’Antananarivo. Apparemment, cette dernière lui a tourné le dos une fois élue !

Ralambomamy