Commémoration du 13 mai – Mesure de sécurité draconienne
Panique au sein du pouvoir exécutif ! Le pessimisme et la superstition terrorisent les dirigeants qui craignent à tout moment une explosion sociale imaginaire, entraînant par la suite la chute du régime. Le président Rajaonarimampianina, lui-même, accorde une attention particulière aux rumeurs de coup d’Etat, hier face à la presse. Selon lui, un coup d’Etat équivaut à une violence envers le choix du peuple. De source officielle auprès des forces de l’ordre, l’Etat va déployer une mesure de sécurité draconienne pour affronter n’importe quelle tentative de manifestation en plein endroit public, en ce jour de commémoration du 44ème anniversaire de la révolte populaire contre la première République. L’Etat-major mixte opérationnel de la Région Analamanga (Emmoreg) est déjà prêt pour disperser les manifestants qui ne sont pas en possession d’une autorisation délivrée par la préfecture de police d’Antananarivo. Cette dernière a pourtant, déjà lancé qu’aucune manifestation sur la place du 13 mai Analakely et celle de la démocratie à Ambohijatovo ne sera acceptée pour des raisons de sécurité. Aux dernières nouvelles, l’Emmoreg va tolérer le dépôt de gerbes mais a déjà menacé d’arrêter tous ceux qui tentent de rester sur la place du 13 mai.
Menace de mouvement populaire
Cette attitude du régime qui empêche, le peuple de s’exprimer et ce, par la répression risque d’envenimer la situation puisque la date du 13 mai est le symbole de la liberté populaire ainsi que le point de départ pour une révolte contre toute forme d’injustice et d’abus. La coïncidence entre l’ultimatum des syndicalistes, appuyé par des grosses pointures de l’opposition concernant la demande de démission du Gouvernement qui prend fin ce jour du 13 mai, et l’appel de plusieurs formations politiques pour la démission du chef de l’Etat reflète une menace de mouvement populaire. Toute tentative d’utiliser les forces de l’ordre comme outil de répression contre les simples citoyens va empirer la situation qui débouchera probablement sur une grève générale.
Dominique Val