Lalatiana Rakotondrazafy – Appel pour une motion de déchéance !
La présidente du parti Freedom a tenu une conférence de presse et lance un appel aux députés pour un vote de motion de déchéance à l’encontre du président de la république. Lalatiana Rakotondrazafy avance la situation catastrophique dans laquelle vit la population actuellement. Les observateurs attendent les réactions venant de ces parlementaires réunis en session ordinaire.
Le parti politique Freedom estime qu’il est temps d’agir pour les députés de Madagascar d’autant que la violation de la Constitution se répète un peu trop souvent : « Madagascar se trouve dans une situation chaotique et attendre 2018 pour de nouvelles élections est suicidaire. Certes, le pays ne peut pas non plus se permettre de rechuter à nouveau dans une nouvelle crise et de ce fait, le coup d’Etat n’est pas une solution », a souligné Lalatiana Rakotondrazafy, présidente nationale du parti Freedom, hier lors d’une conférence de presse effectuée à Antanimena. Cette dernière propose en effet de rester dans le cadre légal et encourage tous les élus à prendre leur responsabilité afin de sauver le pays de la misère et d’enlever du pouvoir les incompétents et ceux qui ne pensent qu’à leurs intérêts : « Le pays a sombré dans une grave situation de crise sociale et économique, chacun se doit d’agir et de prendre ses responsabilités », poursuit-elle. D’un autre côté, Lalatiana Rakotondrazafy a également fait part du besoin de la population à s’exprimer : « Les dirigeants ont intérêt à respecter la liberté d’expression et doivent constater que la majeure partie de la population ne sont plus convaincus par ce régime ».
Violation de la Constitution
Le parti Freedom a ainsi proposé un schéma de sortie qui pourrait respecter la légalité constitutionnelle et pouvant, par conséquent, sauver Madagascar de la situation actuelle. « Freedom invite tous les citoyens malgaches à mettre nos élus au parlement devant leurs responsabilités pour enclencher à nouveau la procédure de mise en accusation du Président de la République, pouvant aboutir à sa déchéance, selon l’article 103 de la constitution. Les moyens pour y parvenir sont légions, tant violations de la loi fondamentale qui sont devenues pratique courante du régime actuel, mais le plus flagrant est sans doute l’acte mensonger perpétré par les tenants du pouvoir lors du limogeage de l’ancien Premier ministre et nomination de son successeur. Cette fois-ci, la Haute Cour Constitutionnelle ne pourra pas se dérober puisque le peuple en est témoin », a martelé Lalatiana Rakotondrazafy.
J.L.R – Ralambomamy