Le « spoil system », l’Armée nationale malagasy en connaît aussi. Ce n’est plus une exclusivité des fonctions civiles. Cela se passe également au sein des postes de commandement et de garnison. Et la méthode dépasse même la règle de la rotation des fonctions, selon le jargon de l’administration publique.

Les dernières cérémonies de passation de commandement, à la Bani Ivato, entre le Cemgam (Chef d’Etat-major général de l’Armée nationale) et celle du Comgn (Commandant de la Gendarmerie nationale) en fait foi. Certes, le Général de corps d’armée Rasolofonirina Béni Xavier, Cemgam sortant, a vu une promotion notable dans sa carrière en se voyant propulsé à la fonction de ministre de la Défense nationale. Ce qui requiert un remplacement poste pour poste et certainement grade pour grade. Le Général de Brigade Razafindrakoto Lantoarinjaka, nouveau chef de l’Etat-major Général de l’Armée malagasy, lui succède en toute célérité. Mais ceci a eu le redoutable effet domino d’entraîner dans sa suite, une vague de nominations au sein du cercle des commandements suprêmes dans l’Armée comme au sein de la Gendarmerie nationale.

Discours de circonstance

Dans la foulée, le Général de Division Rakoto François Rodin, ancien Comgn est passé par la trappe avec le Général de Brigade Ramiandrisoa Daniel, nouveau Commandant de la Gendarmerie nationale, nommé à sa place. Seul le sommet de l’Etat peut donner une raison valable à ce chamboulement soudain puisqu’apparemment aucune urgence d’aucune sorte ne présage un tel changement. Sauf peut-être de permette la montée en grade des promotions issues de l’Académie militaire d’où sortent à une époque différente ces « étoilés » du grand corps de l’Armée nationale.

Quoi qu’il en soit, en pareille circonstance, le nouveau Chef d’Etat-major Général de l’Armée malagasy, s’est fendu d’un discours de circonstance pour annoncer qu’il « entend particulièrement améliorer les prestations des Forces afin de renforcer la confiance de la population envers l’armée. Il poursuivra les efforts entrepris dans la lutte contre la corruption. »

Solo R.