Grièvement blessé à la tête, un jeune garçon de 13 ans a dû être évacué d’urgence dans la capitale pour les soins dont il a besoin. Celui-ci a été l’une des victimes des dahalo, il a reçu une balle au genou et a été frappé à la tête, un violent coup qui a failli lui être fatal.

Tout a commencé mardi 18 juin dernier, un jour où le jeune garçon a été envoyé pour livrer quelques marchandises dans un autre village voisin de celui où il habite. Ils étaient deux ce jour-là, ils se déplaçaient à bord d’une charrette. En cours de route, ils ont rencontré des gens qui criaient et faisaient beaucoup de bruit. En les voyant, l’un des jeunes garçons, pris de peur, a décidé de prendre la fuite et de se cacher. Quant à l’autre, il est resté sur la charrette et a demandé aux individus en effervescence ce qui se passait. Sans aucune explication, l’un de ces derniers a sorti son arme et tiré sur le petit garçon. Celui-ci a reçu la balle au genou, il tomba à terre et fit le mort. En effet, il s’agissait de dahalo et le jeune garçon sachant qu’il n’aurait aucune chance en fuyant, a décidé de rester à terre et de faire le mort. Sur l’instant, les dahalo ont été bluffé, pensant que le jeune homme était vraiment mort, ils l’ont laissé sur la route. Après quoi, les dahalo se sont dirigés vers le village, là ou les deux garçons allaient se rendre. Ils ont mis à sac le village en s’emparant de 150 têtes de bovidés. Selon une source, les dahalo n’étaient que six, mais bien que peu nombreux, ils avaient des armes à feu dont des Kalachnikov et des fusils de chasses, ainsi que des sagaies en main, ce qui les rendait particulièrement redoutables aux yeux des villageois qui n’ont plus osé tenter quoi que ce soit. Une fois qu’ils ont terminé avec le sac de ce village, ils ont pris la fuite, en empruntant le même chemin qu’à l’aller. Une fois de plus ils ont vu le petit garçon à terre. Ce dernier n’a pas encore bougé, faisant croire qu’il était mort. Mais par malchance, l’un des dahalo en le voyant prit son sagaie et le frappa violemment à la tête. Un coup qui a presque tué le jeune garçon, car celui-ci perdit connaissance et cette fois pour de vrai. Vue la gravité de la blessure, il a dû être évacué dans la capitale et suit actuellement des soins à l’hôpital Hjra Ampefiloha. Selon les explications de sa mère, l’insécurité est en nette recrudescence dans leur localité, avec des dahalo plus agressifs et mieux équipés. D’après elle toujours, deux jours avant l’agression de son fils, une autre attaque s’est produite dans le village d’Antsinjirony, Commune rurale de Bekapaika au cours de laquelle les dahalo ont pris en otage un propriétaire de zébus qui, jusqu’à présent, n’a pas encore été retrouvé.

Njara Fih