Table ronde économique – La corruption et l’insécurité juridique au menu
Une fois de plus, la corruption est pointée du doigt. Après les bailleurs de fonds, le Sg des Nations Unies, les organisations des sociétés civiles, c’est le secteur privé qui dénonce la corruption grandissante au pays lors de la table ronde économique organisée par l’Union Européenne. « L’on ne peut pas investir si les règles du jeu sont truqués », a indiqué Erick Rajaonary, Président du Fivondronan’ny mpandraharaha malagasy ou Fivmpama. « Dans l’indice de corruption, Madagascar se place au 128ème sur 164 pays. Cela fait fuir les investisseurs », rajoute Eric Rajaonary. Ce n’est pas la première fois que le secteur privé tire la sonnette d’alarme sur les impacts négatifs de la corruption. « Un investisseur a besoin d’une sécurité juridique », explique Eric Rajaonary. « Si nous voulons avancer, il faut d’abord mettre tout le monde sur le même pied d’égalité et créer un environnement sain », rajoute notre interlocuteur.
Outre la corruption et l’insécurité juridique, le secteur privé s’est plaint aussi de la prolifération de l’informel. « Il existe 2 millions de personnes qui travaillent dans le secteur. Si l’Etat veut insérer ces personnes dans le formel, il faut les inciter : exonérer l’IR (Impôts sur les revenus) et l’Irsa ou Impôts sur les revenus salariaux et assimilés à titre d’exemple », dixit le Président du Fivmpama. « Concernant les différentes accords de coopérations économiques que nous avons signés, il appartient d’abord à l’Etat de les faire connaître au secteur privé. D’expliquer les avantages et les risques. Nous demandons aussi l’intégration du secteur privé dans les discussions à venir. En outre, du fait que l’industrie à Madagascar est encore naissante, des mesures d’accompagnements devront être mis en place », conclut le Président du Fivmpama.
La table ronde économique est une enceinte de facilitation du dialogue public-privé. Elle a permis au secteur privé de réitérer ses messages à l’endroit du gouvernement qui a, de son côté, communiqué les mesures déjà prises et celles à venir.
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