Et maintenant qu’adviendra-t-il?
Et oui, on est en droit de se demander ce qui arrivera maintenant que l’ultimatum lancé par les 19 candidats membres du collectif des candidats à la présidentielle arrive à son terme. Cette bonne blague qui parle d’exiger le retrait de la course à la magistrature suprême du jeune Andry Nirina Rajoelina, de dame Lalao Ravalomanana et du doyen Didier Ignace Ratsiraka arrive en fait à expiration, et on attend le « sérieux » de la suite. Est-ce que ça va être un putsch dans le putsch ou autre chose? En tout cas, on ne voit pas trop ce qui pourrait se passer, si ce n’est encore un peu plus d’embrouillamini en perspective.
D’ailleurs, il n’y a pas que les Malagasy qui s’emmêlent les pinceaux dans la lecture du fil de l’actualité dans la Grande île. Les représentations diplomatiques présentes dans l’île y perdent leur latin car tout ce qui s’y passe échappe à toutes règles, à toutes logiques. Les Français, on le sait, appellent à la prudence pour leurs ressortissants, pareil pour les Américains qui, dans un message destiné aux citoyens américains, appellent à la prudence pour des raisons de sécurité, les ressortissants américains envisageant de séjourner ou de voyager à Madagascar étant invités à s’inscrire au programme STEP (Smart Traveler Enrollement Program) car pour les américains, « même les rassemblements et manifestations censés être pacifiques peuvent tourner en confrontations et dégénérer en violences ».(sic) Et bien nous voilà prévenus, nous aussi pauvres petits malagasy au courant de rien! Étrange tout de même comme sensation, comme si quelque chose couvait mais dire quoi …
En tout cas, en amont de la possible « confrontation » entre les quatre grosses têtes de l’île à la clinique FFKM, le projet de loi de traitement de faveur pouvant régir les avantages des anciens présidents de la République et anciens chefs d’Etat de l’île vient d’être rejeté par les membres du Congrès de la Transition. Un truc de plus auquel le club des « ex » pourrait ajouter à leur escarcelle de griefs.
Après tout, ce n’est pas la mer à boire par rapport à ce que le groupement des entreprises de Madagascar (GEM) envisage d’entreprendre: déposer une requête auprès du Conseil d’Etat en vue de l’annulation du contrat de l’Aviation Civile de Madagascar avec la CSPI. Encore et toujours cette histoire relative au programme de sûreté aéronautique qui n’en fini pas de faire des vagues, tant dans la Grande île qu’à l’extérieur. Encore un coup à la « Polo garment Majunga » en perspective?