Un « 26 juin » de plus au compteur de la HAT
Hasard du calendrier ou volonté délibérée de la part de la communauté internationale, là journée d’hier à été marquée par la réunion de près de 18 pays et organisations internationales membres du Groupe international de contact sur Madagascar, comprenant cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies entre autres la France, les Etats-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et la Chine. L’incontournable Addis- Abeba a accueilli un double débat sur la situation de la Grande île. Il est évident que les résolutions à l’issue de cette rencontre ne s’écarteront point de ce qui ont été martelés depuis quelques semaines à savoir tout faire pour virer les trois candidats Andry Nirina Rajoelina, Lalao Ravalomanana, et Didier Ignace Ratsiraka de la liste des prétendants à la présidence.
Pas facile en tout d’accuser le coup de l’échec des préparations des élections, Béatrice Atallah en est bien consciente et c’est sûrement dans un sursaut ultime que la présidente de la commission électorale a lancé un appel aux partenaires internationaux initiaux: « Au nom des vingt millions de Malgaches et de la stabilité de Madagascar, je les invite à nous aider à sortir de l’impasse actuelle, en acceptant par exemple, à titre exceptionnel, d’autoriser l’ensemble des quarante et un candidats à prendre part au prochain scrutin présidentiel. Laissez-nous faire ces élections. Les Malgaches veulent voter ! » (sic). Un peu désespéré comme truc mais c’est mieux que rien finalement.
Pareil pour le mouvement Wake up Madagascar qui a organisé hier un flash mob à Antaninarenina pour dénoncer son indignation face à la situation actuelle. Faut-il rappeler qu’un flash mob est un « rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance via internet en général, avant de se disperser rapidement ». Ainsi, une vingtaine de personnes, pendant environ une dizaine de minutes, debout, immobiles, silencieux, ont levé les poings pour entonner par la suite l’hymne national et le « Zanahary ô Tahio ny tanindrazanay »
un peu à contre-pied, quelque 200 étudiants du Lycée moderne d’Ampefiloha ont, quant à eux, effectué une chorégraphie précédant la parade militaire ayant vu la participation de 2 900 éléments de l’armée, de la gendarmerie nationale, de la police nationale, des agents pénitenciers, des agents forestiers et des sapeurs-pompiers.