Institut français de Madagascar – Un concert dédié au jazz avec Bernard Lubat
Le passage de ce grand artiste renommé par son talent pour le Jazz dans la Grande Ile est vraiment bénéfique pour les amateurs et même pour les professionnels de ce domaine. Plusieurs conférences sur différents thèmes se sont déroulées un peu partout dans la Capitale hier, notamment à l’Institut français de Madagascar (Ifm) avec les participations de plusieurs intervenants. En fin de soirée, Marc Chemillier et Bernard Lubat ont fait une démonstration du logiciel musical Improtek qui propose d’intégrer un cadre rythmique et une structure harmonique sous-jacente dans un contexte d’improvisation. Le programme continue ainsi aujourd’hui avec un concert dans la salle de spectacles du centre culturel à partir de 18h. Immense musicien de jazz, Bernard Lubat, qui sera à l’affiche de ce soir avec Fabrice Vieira & Marc Chemillier, a été le compagnon de route des plus grands notamment de Nougaro à Michel Portal et Eddy Louiss, en passant par Archie Schepp. Il peut tout se permettre en scat, jazz, musette, rap, au piano, à l’accordéon et à la batterie.
Musique industrielle
Musico-formatés, il faudra enlever les oreillettes ce soir car Bernard Lubat et sa compagnie vont offrir au public malgache « un concert comme ils n’en ont jamais ni vu ni entendu : de la musique libérée ! Rien à voir avec la musique industrielle faite pour qu’on l’achète, car ça, pour moi, c’est de la music », explique Bernard qui, dit-il, se bat depuis un demi-siècle pour une musique et des artistes en liberté. L’artiste ajoute : « La musique pour moi, ça s’écoute entre amis quand on va au concert, avec en face un musicien, pas un haut-parleur, pour éprouver une relation authentique et pour cette occasion, les gens vont assister à quelque chose qu’ils n’ont jamais entendu, rien de commercial, mais une musique inventée sur place par des artistes en liberté, qui improviseront toute la soirée ».
Mais attention, prévient Bernard, « on ne s’improvise pas en improvisateur. L’improvisation, c’est une responsabilité, une culture issue des siècles passés, présente et à venir, car il y a nécessité d’inventer l’avenir sans ça, à quoi servirait le passé si nous n’inventions pas au présent le goût de l’avenir ? Nous, musiciens phylosophico-poético-libérés, on ne s’accompagne pas, on joue ensemble, nous sommes à égalité ». Ainsi, le concert de ce soir s’annonce grandiose et réserve beaucoup de surprises. Les vrais passionnés ne devront donc pas louper cette occasion.
T.A.