La situation politique se complique avec l’apparition d’une nouvelle tendance qui réclame le départ du chef de l’Etat. Pourtant ce dernier ne se laisse pas intimider et fait tout pour montrer que son mandat ne va pas expirer avant les prochaines élections présidentielles de 2018.

L’existence d’une campagne de déstabilisation dont l’objectif est de destituer le régime en place se confirme. Rajaonah Andrianjaka de l’Otrikafo n’a pas caché que les doléances des syndicalistes ne peuvent plus être séparées de la politique. En effet, la déception populaire se généralise, et toutes les manifestations sont dues à l’incompétence des dirigeants. L’Otrikafo rejoint la position de l’AFO sendikaly qui réclame la destitution du gouvernement et le départ du chef de l’Etat. Une panoplie de groupements de la société civile ainsi que des personnalités politiques ne cachent plus, également, leur position et ce, revendiquant le changement des actuels dirigeants. Une menace que les forces de l’ordre prennent au sérieux en déployant plusieurs dizaines d’éléments pour patrouiller dans la ville depuis mercredi.

Pour sa part, le président Hery Rajaonarimampianina, en visite ‘d’affaires’ à Singapour, n’entend pas quitter facilement le pouvoir. Pour lui « L’unique moyen pour l’alternance au pouvoir reste les élections démocratiques ». Il campe sur l’Etat de droit et la démocratie des urnes en rappelant que les résultats des récentes élections confirment la popularité de son régime. Comme solution, le chef de l’Etat avance la continuité du processus de réconciliation nationale pour aboutir à une solution fiable et pérenne. Il a également appelé les citoyens à prendre leur responsabilité dans la mise en place d’une stabilité politique et de la sécurité, qui sont deux conditions cruciales pour le développement du pays. Au lieu de répondre aux attaques de ses détracteurs, Hery Rajaonarimampianina a mis en exergue les opportunités à saisir pendant son voyage en terre asiatique.

Dominique Val