Les mouvements du « Afo sendikaly  » semblent être ignorés par le régime. Et ce ne sont pas les membres de cette entité qui diront le contraire, car, depuis leurs revendications, aucune réponse ni évolution de la situation n’ont été enregistrées venant de ces responsables de l’Etat. Hier, les têtes de file de l’Afo sendikaly ont tenu une conférence de presse pour faire part de leur décision concernant la suite de leur initiative. Pour mieux appréhender le problème, elles ont mis en place une autre association dénommée « Malagasy miady amin’ny kolikoly sy ny tsy rariny » (Mmkt). En effet, les dirigeants de cette association comptent installer plusieurs branches dans toutes les régions de la Grande île. « Le Mmkt ne fait pas d’exception. Toute personne voulant intégrer l’association est la bienvenue. Plus les membres sont nombreux, plus le réseau est fort. Nous invitons ainsi tout un chacun de rejoindre notre cause, car la corruption touche tous les secteurs, et pourtant, les dirigeants semblent être occupés à embellir leur image au lieu de trouver la solution efficace à ce fléau », ont-ils affirmé.

Interpellations publiques

Ainsi donc, l’Afo sendikaly a l’intention de faire des descentes sur terrain pour sensibiliser la population. Mais en attendant, ils ont déjà invité les citoyens à adhérer au sein d’un mouvement lancé, hier. « Pour sonner l’alarme, nous incitons tout le monde à manifester leurs frustrations en émettant des sons sous toutes ses formes. Que ce soit des sifflets ou des « tako-bilany », il suffit juste de faire du bruit ensemble et à l’unisson pour que cela fasse de l’effet aux oreilles des responsables, ce samedi à midi tapant », ont-ils rajouté.

Ainsi, l’entité Afo sendikaly cède la place au Mmkt pour les interpellations publiques. Selon toujours un membre de l’Afo sendikaly, Mahefa Rasolomandimby, tout le monde peut, bel et bien, déposer des plaintes selon les conditions de recevabilité. En tout cas, les deux regroupements ont tenu à préciser que malgré l’absence de réaction de la part des tenants du pouvoir, ils vont poursuivre leurs quêtes. Prochaine étape donc, déposer une nouvelle plainte au niveau du Bureau indépendant anti-corruption sur l’existence de la corruption dans les administrations publiques. « Nous avons des preuves et désormais, nous allons les dévoiler au public », ont-ils terminé.

Vahatra Ny Aina