Gestion des marchés municipaux – Les desseins machiavéliques des Ravalomanana sont dévoilés !
Tout le monde était étonné quand l’ancien président de la république a annoncé que l’incendie du marché d’Isotry – appelé aussi Tsenan’i Tsiafahy – pourrait être d’origine criminelle. Pire, sa femme, le maire de la Capitale a renchéri qu’on va passer au … recensement des marchands. Du coup, beaucoup ont compris que des espaces publics seront à vendre !
Bizarrement, Marc Ravalomanana a pris la parole en premier face aux sinistrés de l’incendie du marché municipal d’Isotry. Rappelons que plus de 300 petites boutiques construites en bois ont été la proie des flammes lundi dernier vers 2h du matin. L’ancien président de la république et sa femme, l’actuel maire d’Antananarivo, figurent parmi les premières personnalités à venir constater de visu les dégâts mais par contre, ils n’ont rien emmené, ni donné pour les milliers de victimes, même pas un ariary. Pire, Marc Ravalomanana a déclaré que cet acte pourrait être d’origine criminel tandis que sa moitié a promis un recensement ! Bref, l’art de se f… des malheurs des autres, ou précisément, de la population tananarivienne.
Evidemment, les marchands n’ont pas attendu longtemps pour reconstruire leurs boutiques puisqu’il s’agit de leur gagne-pain assurant en même temps les frais de scolarité de milliers d’ariary qui sont actuellement en période de préparation de leurs examens de fin d’année. Mais c’est à ce moment que la Commune urbaine d’Antananarivo met le holà en évoquant de nouveau l’utilité de ce recensement. Effectivement, Lalao Ravalomanana a convoqué une délégation des marchands du « Tsenan’i Tsiafahy » et aurait ordonné d’arrêter toute reconstruction d’abord.
Renflouer les caisses
Bien sûr, ces derniers ne l’entendent certainement pas de cette oreille et soupçonnent même un dessein machiavélique derrière cette injonction : « L’incendie était provoqué par une explosion et on a parlé de cocktail molotov. Beaucoup se rappellent que du temps de Marc Ravalomanana, des quartiers ont été brûlés comme c’était le cas dans le fokontany d’Antsalovana ou de III G Hangar à Antohomadinika. Pourquoi ce dernier a parlé d’acte criminel alors qu’aucune enquête n’a encore été menée à ce moment-là. Maintenant, on nous demande d’évacuer le lieu et d’attendre un recensement que Lalao Ravalomanana n’a jamais initié depuis qu’elle est maire en septembre de l’année dernière. Pour nous, cela veut que cet incendie a été bel et bien provoqué et on veut nous faire déloger d’ici. Et nous ne l’accepterons jamais. En réalité, le couple Ravalomanana veut que nos femmes deviennent des prostituées et nous, des bandits ! », a déclaré un marchand victime très remonté.
Mais le même cas se répète aussi du côte du marché paisible de Soamanatombo à Anosy puisque les marchands de ce site se sont aussi révoltés contre un recensement (encore !) initié par l’actuel maire. Bref, beaucoup ont compris que fort de son pouvoir, Lalao Ravalomanana voudrait toujours vendre les espaces appartenant à la Cua, comme cette dernière a fait avec les parkings d’Analakely, d’Antsahavola et d’Antaninarenina. Histoire de renflouer les caisses en vue des présidentielles de 2018, sûrement !
Luc Matthieu