Recensement des commerçants – Des manifestations à l’horizon
Pas de terrain d’entente, le bras de fer entre la commune urbaine d’Antananarivo et les marchands de la Capitale concernant le « recensement » continu. « Ce n’est pas un recensement. La commune urbaine d’Antananarivo procède chaque année à des recensements des commerçants et il n’y a jamais eu d’opposition. Cette fois-ci, la Cua veut recenser les futurs commerçants et veut nous signer une sorte de contrat de bail », annonce Tefy Raharijaona, délégué du marché d’Andravoahangy. « Elle veut nous engager à obéir à toute les futures organisations du marché, ce qui est inacceptable. L’on ne peut pas signer quelque chose à venir que l’on ne connait pas. Nous prônons pour le dialogue et non la dictature. Que des échanges aient lieu entre la commune et les marchands avant de prendre une quelconque mesure. Des bruits de couloir annoncent aussi la construction d’une ou plusieurs grandes surfaces. Nous ne sommes pas contre l’amélioration, mais il faut aussi tenir compte du pouvoir d’achat de la population et des commerçants. L’on ne peut pas payer un loyer à 200 000 Ariary ou plus par mois. La plupart des commerçants font des prêts auprès des institutions de microfinance. L’augmentation du loyer faussera tous les calculs, surtout pour le remboursement », dixit notre interlocuteur. Si la Commune urbaine d’Antananarivo persiste à continuer ce recensement, les commerçants prévoient de faire une manifestation. Une réunion entre les délégués de quelques marchés de la Capitale a eu lieu hier à Soamanatombo. « Les commerçants des marchés d’Andravoahangy, Petite vitesse, Pochard, Ambohimanarina, Soamanatombo s’opposent au recensement de la Cua », conclut notre interlocuteur.
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