Cette semaine, les membres du comité ad hoc de la plateforme des enseignants ont enchaîné les visites auprès de certaines institutions et rencontré plusieurs responsables ministériels, dans le but de trouver un consensus sur les revendications des éducateurs des établissements publics. En général, ces demandes tournent autour des vacations et des indemnités des enseignants. D’après leurs explications, le montant de ces premiers n’est plus proportionnel à l’élévation du coût de la vie. Ils ont ainsi exigé l’augmentation des indemnités et le paiement immédiat des vacations juste après l’accomplissement de leur travail. De son côté, le comité ad hoc a effectué des rapports auprès de ses membres respectifs, concernant son entretien avec les responsables. Mais après une semaine de « lutte »,  il n’a pas réussi à régler le problème et tente désormais de faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre. Pour rappel, les têtes de file de la plateforme ont eux-mêmes calmé le jeu, après avoir demandé aux enseignants de suspendre les cours, le lundi 9 mai 2016. Après des discussions avec les responsables du ministère de l’Education nationale (MEN), ces personnes ont rebroussé chemin en assurant que la création du comité ad hoc règlera la situation. Et pourtant le deadline annoncé pour la concrétisation de ces revendications a déjà été dépassé mercredi dernier. Mais pour ne pas tacher l’image du MEN ni leur image auprès des enseignants, ils ont déclaré que le blocage ne vient pas d’eux. « Nous avons déjà cessé les manifestations pour l’intérêt des élèves. Mais force est de constater que certains ne considèrent pas nos efforts et négligent nos sollicitations. Au cas où ces responsables ne nous écoutent pas sur la table ronde, nous allons passer à la vitesse supérieure et avons l’intention de descendre dans la rue pour exprimer nos frustrations. Dans ce cas, c’est le ministère des Finances et du budget (MFB) qui sera responsable au cas où il y aurait débordement, car c’est de lui que vient le blocage », a martelé Arsène Ratolonjanahary, porte-parole du comité ad hoc. En tout cas, une assemblée générale est prévue pour la semaine prochaine afin de discuter des prochaines étapes.

Vahatra Ny Aina