Aucune perspective sur des lendemains qui chantent
Au lendemain de cet anniversaire de l’Indépendance, les réveils sont difficiles. Hier pour célébrer la fête nationale ça n’a pas été l’unisson, mais dès le lendemain la désunion ramène à la réalité. Le GIC s’est réuni le 26 juin pour décider de la position de la communauté internationale face à l’évolution ou la non-évolution du problème Madagascar, le FFKM tente de réunir « un sommet des quatre » le 4 Juillet l’Indépendance Day pour les USA. Ces dates qui chevauchent des fêtes nationales ont-elles une signification, ou ne faut-il y voir que le fruit de simples coïncidences ? On ne sait plus à quel homme d’Etat attribuer cette phrase prononcée lors des travaux de réflexion concernant la création de la Communauté Européenne : « on acquiert la plénitude de l’exercice de l’Indépendance au moment où l’on élève ce concept à la sagesse de savoir gérer sa propre dépendance ». Face à des exigences, le cas de Madagascar actuellement, on perd la maîtrise de la gestion on est réduit à un dilemme, se soumettre ou non. La plénitude de l’Indépendance ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on va la recouvrer, on l’a perdue en se mettant soi-même la tête dans un sac. Pour en sortir il faudra bien renoncer à quelque chose, à défaut de trouver une possibilité de présenter un nouvel atout qui ressemble à l’unisson. Unisson, un luxe hors d’atteinte des capacités actuelles. Quelle disposition pour une manifestation de bonne volonté peut-on alors présenter dans le but de fléchir la dureté des effets des sanctions que concocte la communauté internationale. A défaut d’une attitude de bonne composition de la part des « partenaires » internationaux, le pays perd tout espoir de vivre des lendemains qui chantent à court et à moyen termes, encore que même s’ils lâchent du lest en récompense d’une manifestation de bonne volonté, le redressement ne se fera pas du jour au lendemain. Pour l’instant le refus des acteurs politiques de mouiller leur responsabilité par l’initiative d’une décision, ne contribue qu’à nourrir la terreur quant à des lendemains d’horreur. S’ils cessaient de s’invectiver ça serait déjà ça de gagné, mais tous de prétentieux donneurs de leçons, en tous cas ceux qui parlent qu’ils soient d’un bord ou d’un autre. Chacun d’en appeler à l’opinion pour dénoncer les manières des autres, ne réalisant pas que lui non plus ne fait pas preuve de bonnes manières, semble les ignorer parce qu’il s’autorise ce qu’il exige d’autrui, ou peut-être tout simplement qu’on l’a mal élevé. Il n’y en a pas qu’un seul, qui se sent morveux se mouche ! A parier que pas un seul ne se sent et que chacun de jeter un regard en biais sur le voisin. Voilà les 41 et le refus de reconnaitre la plus petite responsabilité relative à une simple vétille. C’est dans ce lot qu’il faudra tirer une ou un de bon ! Ardu ? Hardis, citoyens !
Léon Razafitrimo