Mise en vente d’Air Mad – Les employés se mettent à l’action amende
Un grand sit-in pour contester la mise en vente de la compagnie Air Madagascar, telle a été la décision prise lors de la rencontre et de la séance d’information effectuée par Rado Rabarilala et son équipe, samedi dernier. « Pour un aussi grand appel d’offre, il devrait y avoir un cahier de charge mais ce n’est nullement le cas », a souligné le leader de la manifestation. Pour les employés de la compagnie, non seulement le Conseil d’administration prend des décisions sans en avoir avisé le personnel mais prend également ce dernier pour un gros nul. « L’offre mentionne l’autorisation de l’actionnaire stratégique de procéder à toute révision du service, de licencier et de remplacer le personnel. Le Conseil d’administration a souligné sa flexibilité pour toute négociation, ce qui est inacceptable. L’Etat s’est même engagé à fléchir sur les exigences de futurs partenaires », poursuit-il. Les employés ont décidé d’effectuer un sit-in à Ivato, ce jour, de midi à 13 heures. Un sit-in lors duquel ils évoqueront leur contestation et leur point de vue concernant la décision prise sur la compagnie.
Une vingtaine de compagnies intéressées
Pour les employés et les techniciens, il suffit d’une bonne gouvernance pour redresser la compagnie et non d’une privatisation. Mais décision a été prise et l’appel d’offre lancé en avril dernier sera clôturé à la fin de ce mois de mai. Comme il a été expliqué par le Conseil d’administration, des compagnies ont fait leur proposition et l’Etat disposerait de 6 mois pour les étudier avant de trancher. Air Mauritius serait parmi celles qui ont fait part d’une proposition et une délégation mauricienne s’est déjà rendue à Madagascar pour rencontrer les responsables. Selon toujours la même source, des techniciens malgaches auraient également rejoint Maurice pour une formation. Une vingtaine d’autres compagnies pourraient être intéressées par l’offre selon les indiscrétions. Avec une perte mensuelle de 900 000 dollars en 2015, nombreux opérateurs veulent mettre la main dessus ce qui fait que la situation n’est pas aussi catastrophique, qu’elle peut être sauvé selon toujours les employés de la compagnie. « Nous maintenons notre position », conclut Rado Rabarilala.
Ralambomamy