Après sa visite au pays, de nombreux malgaches ont fait la connaissance de Ban Ki-Moon qui pourtant, est à la tête de la plus grande institution sur la planète terre. Les premiers ont actuellement de la sympathie pour le Sg de l’Onu puisque ce dernier a osé parler de famine, de malnutrition, de pauvreté, d’éducation et entre autres de corruption sur la tribune du Sénat. Et revoilà que Ban Ki-Moon refait surface dans la vie des malgaches en invitant le président de la république pour le tout premier sommet mondial où l’on ne parlera que du volet social.

Le chef de l’Etat a ainsi repris son bâton de pèlerin ainsi que sa priorité relative à la relation avec la communauté internationale. Après son voyage à Singapour, Hery Rajaonarimampianina s’est envolé pour la Turquie afin de participer au sommet humanitaire mondial qui se tient ce jour et demain. Voilà donc une autre opportunité pour élargir les chances d’obtenir un peu plus d’aide financière. En effet, la quasi-totalité des projets touchant le social, telle la construction d’infrastructures pour l’adduction en eau et pour l’assainissement, la réhabilitation des salles de classe, ainsi que les centres de santé à Madagascar, dépend de ces aides humanitaires. En tant que président du pays le moins avancé au monde et pourtant qui n’a pas subi de guerre civile, Hery Rajaonarimampianina a beaucoup de chances d’obtenir plusieurs accords de coopération dans le domaine de l’humanitaire durant ce sommet, à condition bien sûr d’être excellent dans l’art de la négociation avec des partenaires bilatéraux et multilatéraux. En tout cas, on sait que ce dernier sera personnellement soutenu dans ses démarches par le secrétaire général des Nations-Unies. Il faut savoir que Ban Ki-Moon a adressé une invitation particulière au chef d’Etat Hery Rajaonarimampianina, certes à de nombreux chefs d’états aussi, mais pour ce dernier, il a été spécifié qu’il s’agit de « réaffirmer les engagements à l’égard de la population ».

Venir en aide aux pays fragiles

Le premier sommet humanitaire mondial réunit gouvernements, organisations humanitaires, personnes touchées par les crises humanitaires et nouveaux partenaires, y compris le secteur privé, pour proposer des solutions aux défis les plus pressants et définir un programme pour l’action humanitaire dans le futur. En effet, l’objectif de cette rencontre internationale est de tout faire pour venir en aide aux pays fragiles et touchés par les conflits dont les enfants sont forcés de quitter l’école, fragilisés et susceptibles de faire l’objet de violences, de travail forcé et de déplacement. Les pays fragiles et touchés par un conflit ont vu augmenter leur population d’enfants non scolarisés, alors que l’éducation dans les situations de crise humanitaire ne bénéficie que d’une faible part de l’ensemble de l’aide humanitaire. Mettre l’accent sur l’éducation dans ces pays facilite le rétablissement de la paix et l’atténuation des conflits, et contribue à favoriser la croissance économique. Le rétablissement du système éducatif dans ces régions peut constituer le signe manifeste d’un retour à la normale. Bizarrement, on trouve toutes ces caractéristiques citées supra à Madagascar, à part le fait d’être en guerre, et par conséquent, beaucoup espèrent que cette fois-ci, les promesses de soutien seront transformées en chèque.

Dom – Luc Matthieu