Le mois de l’enfance ne passe pas inaperçu pour les responsables au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo. La cour de l’école primaire publique d’Antanimbarinandriana est devenue une cuisine hier à l’occasion du concours de « tsikoninkonina » (dinette à la malgache) pour les petits. Garçons et filles se précipitaient dans la cour dudit établissement pour la préparation du repas à concourir. Les uns se faufilaient auprès de l’épicerie, un chapiteau aménagé provisoirement comme lieu de vente des produits nécessaires durant le concours. Les autres prennent les seaux d’eau pour aller chercher de l’eau si le reste s’adonne à fond à la cuissson. A 10h du matin, le feu de chaque foyer est déjà allumé. Les filles préparent les sauces pour les mets et cuisent le riz en même temps pour ne pas dépasser le délai de cuisson, imposé durant le concours. De la viande avec des brèdes ou encore du poulet sauce, le choix est large pour le menu. « Les participants à ce concours sont jugés par la façon dont ils préparent le repas, le goût, leur savoir sur le partage des tâches et notamment la propreté. Les participants sont également notés par leur façon de gérer l’argent destiné au concours étant donné que la Commune urbaine d’Antananarivo leur a octroyé 5 000 ariary pour la préparation du repas. Mis à part ce côté pratique, des questions d’ordre général tournant autour de la cuisine ont également été posées pour tester leurs connaissances.

Responsabiliser les enfants

Le « tsikoninkonina » fait partie de la tradition malgache et notamment pratiqué à l’occasion de la célébration de la fête nationale. « Le but est d’ailleurs de responsabiliser ces enfants dès leur petit âge mais également de les émerveiller en ce mois de l’enfance », explique Tiana Rajaonarivelo, directeur des affaires sociales au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo. Quelque 400 enfants ont participé à ce concours prévu se tenir le 21 juin dernier mais pour des raisons techniques, cela n’a pas pu se tenir qu’hier. Les participants sont répartis dans des groupes de 5 enfants, lesquels sont notamment issus des écoles de la capitale, des fokontany ou encore d’une famille. Ce sont notamment des enfants de 8 à 12 ans. « Nous avons déjà participé à ce concours l’année dernière et nous avons été classés 27ème. Cette année, nous espérons remporter la victoire car nous nous sommes bien préparés avec les tâches quotidiennes dans la maison », confie Setra R., un des participants.

M. S.