Espèce menacée – L’angonoka en tête de liste
Avec les subventions de la fondation Band et le fonds Woodtiger, National Geographic a effectué une étude sur la criminalité sur les faunes et les espèces les plus menacées. Sur les 7 espèces en danger critique d’extinction, la tortue à soc de Madagascar se trouve en tête de liste. Sa coquille est très attrayante. L’angonoka figure parmi les espèces qui ne comptent plus que quelques individus sur terre. Seulement environ 500 se trouvent dans les forêts du nord-ouest de Madagascar. Traqué pour alimenter le commerce international des animaux, leur prix atteint des milliers de dollars sur le marché noir international. L’espèce est vulnérable à cause d’un taux de mortalité juvénile élevé et d’une croissance lente exigeant une période d’une vingtaine d’années pour parvenir à sa maturité sexuelle.
Le Parc national Baie de Baly est l’unique site dans le monde qui abrite l’angonoka. Son aire de répartition dans le parc est limitée à une surface totale d’environ 14 500 hectares. Le braconnage a remplacé le feu comme principale menace pour la survie de cette espèce et n’a cessé de s’amplifier depuis la crise politique 2002, et ce, malgré les efforts déployés par Madagascar National Parks, ses partenaires et les Comités Locaux du Parc (Clp) en collaboration avec la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts de Boeny. Les agents du parc et les Clp, qui effectuent les patrouilles de surveillance, ont rapporté une recrudescence sans précédente des intrusions illicites dans le parc depuis le mois de décembre 2015. Ce phénomène est confirmé par la prise de vue de caméras cachées installées à l’intérieur du parc.
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