Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale – Sensibilisation pour les soins chirurgicaux gratuits
Cette année, la célébration de la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale se tient ce jour à l’Amphithéâtre du Chujra Ampefiloha et aura comme thème : « Eliminer la fistule en l’espace d’une génération ». Pour rappel, la fistule obstétricale résulte généralement d’un travail prolongé et difficile, sans césarienne pratiquée à temps. Notons par ailleurs, que cette maladie a été totalement éradiquée dans les pays développés, ainsi les Nations Unies sont persuadées qu’il en est aussi possible pur les pays en voie de développement. Cependant, à Madagascar, plus de 50 000 femmes et de jeunes filles en souffrent encore et sont en attente d’une chirurgie réparatrice. Cette persistance indique un piètre accès au service de santé maternelle. Cette journée a donc pour objectif de sensibiliser et conscientiser les acteurs nationaux et internationaux, les agents de santé, et surtout la population sur les causes des fistules obstétricales, les mesures de prévention et l’existence de traitement. Elle a également pour but d’informer la population sur la disponibilité et l’accessibilité au service de soins chirurgicaux gratuits dans des centres hospitaliers publics et confessionnels.
Efforts à déployer
Outre la stratégie de santé, des problèmes plus vastes, tels que la pauvreté, la précocité du mariage et de la maternité dont pâtissent les femmes et les filles, sont aussi à prendre en compte pour éradiquer la maladie. Les Nations-Unies ont avancé que pour pouvoir réellement éradiquer cette maladie en l’espace d’une génération, il faudrait associer les efforts d’une volonté politique, un redoublement des investissements et des initiatives d’action. Actuellement, la stratégie pour l’élimination de la fistule obstétricale s’articule autour de 3 piliers : la prévention, le traitement, et la réinsertion sociale des femmes réparées. Pour se faire, seulement 12 équipes chirurgicales disposent des compétences nécessaires pour effectuer la chirurgie réparatrice, et 12 hôpitaux dont 8 publics et 4 confessionnels sont équipés pour sa réalisation. Pour cette journée, Mamadou Dicko, représentant de l’Unfpa à Madagascar a tenu à souligner qu’« en dépit des progrès réalisés au cours de ces dernières années en matière d’amélioration de la santé maternelle, la lutte pour l’élimination la fistule obstétricale requiert davantage d’efforts ainsi qu’un soutien technique et financier croissant ».
RAM