Une partie des employés de la compagnie aérienne Air Madagascar  a fait un sit-in, hier, dans l’enceinte de l’aéroport international d’Ivato. Dirigés par le syndicaliste Rado Rabarilala, ces individus mécontents de la gestion de cette entreprise d’Etat, réclament une réunion avec le président du conseil d’administration et ce, en présence de la presse pour plus de transparence. La principale cause de cette contestation serait la tentative des dirigeants à privatiser indirectement la compagnie.

Rado Rabarilala, durant son intervention sur une chaîne privée de la capitale,  a précisé que lui et ses collègues ne réclament pas une augmentation de salaire, mais l’application des droits biens définis dans les contrats de travail ainsi qu’une bonne gestion de la compagnie. Il a rappelé que l’Airbus acheté par l’Etat, par l’intermédiaire de l’actuel président de la République, durant le régime transitoire reste cloué sur le sol alors que la location de cet avion coûte des millions d’Ariary chaque jour.

Jusqu’à présent, 4 meneurs de grève à l’Air Madagascar n’auraient pas encore repris leurs postes bien que leur réintégration ait déjà été notifiée par un verdict du tribunal administratif. Cette non application de la décision de la justice constitue pourtant l’une des premières causes de la requête de la plate forme des syndicalistes malgaches qui réclame la dissolution du gouvernement ainsi que le départ du chef de l’Etat. Dépassant largement le domaine de la lutte syndicale, le problème des employés de la compagnie aérienne nationale touche déjà une stratégie purement politique. Le parti Otrikafo a déjà confirmé qu’il n’est plus possible de dissocier les revendications des syndicalistes à celles des politiciens.

D’un autre côté, côté, la position des dirigeants est claire : la réforme au sein de cette compagnie est incontournable et il n’a jamais été question de la privatiser.

Dom