Ce secteur prend une part de plus en plus grande dans le paysage économique de la grande île, d’où la plainte et l’exigence des opérateurs légaux d’une intervention rapide et musclée des autorités responsables. Selon les derniers statistiques, plus de 80 % des opérateurs exercent dans le secteur informel et face à une telle irrégularité, aucune mesure n’est prise. Le secteur industriel est le plus à en souffrir et dénonce en effet cette absence de prise de responsabilité des autorités. « Non seulement, ces dernières n’agissent pas face à ce fléau mais ils se permettent de renforcer la pression fiscale envers nous. Ils ne s’en prennent qu’à ceux qui sont dans les règles, c’est scandaleux. Le secteur industriel contribue à plus de 25 % de la recette fiscale et l’Etat devrait réellement se concentrer à élargir l’assiette fiscale en incitant strictement le secteur informel à se conformer aux règlements. Plus question de tolérer et d’endurer la pression fiscale tous les ans alors que certains exercent dans l’illégalité. Il est temps d’agir et nous pensons vraiment nous y mettre », a souligné un opérateur membre du syndicat des industries de Madagascar. Selon ce dernier, en un an, les impôts ont connu une hausse de 15 %, ce qui pourrait emmener la destruction du tissu industriel de Madagascar.

Outre l’explosion du secteur informel, les opérateurs dénoncent également l’invasion des produits importés et la concurrence déloyale. « Les autorités n’arrêtent pas d’annoncer que l’industrie est un pilier de développement mais visiblement, les efforts entrepris pour y parvenir sont loin d’être suffisants. L’industrie souffre et à maintes reprises, les opérateurs l’ont fait part mais visiblement, on ne nous accorde que peu de considération », se plaignent les opérateurs. Le Premier ministre, Mahafaly Olivier Solonandrasana, lors de son discours d’inauguration de la Foire internationale de Madagascar, a déclaré que le gouvernement s’y penchera davantage mais pour les opérateurs, ce refrain a déjà été entendu plusieurs fois. Il reste à savoir si le nouveau gouvernement tiendra parole.

Ralambomamy