L’équipe du groupe Tiko qui a illicitement occupé le terrain de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo(CCIA) à Ankorondrano a été expulsée, hier matin, par l’huissier de justice Alain Rakotonirina accompagné de plusieurs éléments des forces de l’ordre. Pourtant, la CCIA serait encore prête à d’éventuelles négociations de contrat de bail avec Magro.

Le régime Hvm tombe dans le piège de Marc Ravalomanana et du groupe Tiko. Comme tout le monde s’attendait, des éléments de l’Emmoreg ont fait un barrage devant le portail de Magro Ankorondrano,tombé  en ruine, pour empêcher les centaines de chômeurs de déposer leurs dossiers de demande d’emploi auprès des responsables du groupe Tiko. Une situation qui a envenimé les critiques des détracteurs du régime. Même les anti-Ravalomanana sont entrés en direct dans certaines radios privées pour fustiger les dirigeants qu’ils considèrent à la fois d’incompétents et sans état d’âme.

En réalité, Marc Ravalomanana n’a aucun travail à donner puisque son entreprise Tiko ne peut pas encore redémarrer ses activités à cause d’un litige financier avec l’administration étatique. L’ancien président a donc fait exprès de provoquer le régime afin que ce dernier prenne une mesure à la hâte qui risque de soulever, encore une fois, la déception populaire. L’envoi des hommes en treillis pour empêcher les centaines de demandeurs d’emploi de déposer leur Cv n’a pas amélioré la cote de popularité des dirigeants.

Selon certaines indiscrétions, le régime craindrait que cette campagne de récolte de Cv ne se transforme en des réunions journalières des partisans du Tim dans l’enceinte de Magro Ankorondrano. Le Tim serait en train de se muer en un parti des travailleurs qui va réclamer la création de centaines de milliers d’employés dont l’Etat ne pourra jamais réaliser. Certes, Ravalomanana  sera capable de maintenir sa position qui dit « non » à un coup d’Etat mais il fera tout son possible pour affaiblir le régime Hvm jusqu’à la prochaine présidentielle de 2018.

Dom