Qmm – Mise en œuvre d’une stratégie pour une un « impact positif net » sur la biodiversité
La Qit Madagascar Minerals (Qmm, détenue à 80 % par Rio Tinto) met en œuvre une stratégie élaborée en partenariat avec l’Union internationale pour la conservation de la nature (Uicn) qui cible un « impact positif net » sur la biodiversité. Autrement dit, en réduisant l’impact de ses activités, en restaurant les milieux détruits et en protégeant des surfaces équivalentes à la mine, Rio Tinto affirme que « la région bénéficie au final de sa présence » d’un point de vue écologique.
6 000 hectares (ha) d’écosystèmes forestiers similaires à ceux endommagés ont été sélectionnés. Rio Tinto a ensuite contribué au classement de ces espaces en aires protégées par l’Etat malgache et en assure aujourd’hui le financement.
Le gouvernement malgache, qui détient 20 % de Qmm, compte sur ces fonds privés pour financer la protection de la nature, en mal d’argent dans la grande île. « Les projets de compensation sont une des nouvelles sources de financement pour les aires protégées à Madagascar », explique Cécile Bidaud, chercheuse à la Bangor University au Pays de Galles, qui travaille sur les impacts sociaux des projets de compensation écologique à Madagascar.
Deux Ong internationales, the World Rainforest Movement (Wrm) et Re:Common, noircissent pourtant le tableau de ce projet emblématique. Publiée en mars 2016, leur enquête montre que, en interdisant l’accès à des centaines d’hectares de forêt, le projet de compensation au sein de l’aire protégée Tsitongambarika rend la vie des populations locales encore plus précaire.