Angonoka – Moins de 80 individus à l’état sauvage
Alerte. Si en 2011, l’on compte près de 400 angonoka à l’état sauvage à Madagascar, actuellement, la Grande île n’a plus que près de 70 angonoka. La reproduction de l’angonoka demande du temps. A l’âge adulte (18 ans), la femelle ne pond que 2 à 3 œufs par an. « Déjà menacée d’extinction depuis 1986 à cause des feux de brousse détruisant son habitat naturel, aujourd’hui, le braconnage a pris le relais des feux. Son endémicité et sa rareté lui confèrent une grande valeur sur le marché noir international d’animaux protégés. Les pays d’Asie du Sud-Est comme Bangkok, Thaïlande, Singapour et récemment l’Afrique comme le Kenya sont les destinations de l’exportation de l’espèce. Le Ministère en charge de l’environnement et ses partenaires ont saisi 4 angonoka dont 2 adultes à Tana entre 2015 et 2016 et 2 adultes à Boeny. Mais beaucoup reste à faire, ensemble. Nous avons un plan global d’actions pour la conservation des tortues endémiques à Madagascar demandant un système de contrôle fort et opérationnel, une démarche liant la conservation et le développement des centres de reproduction agréés à Ankarafantsika avec l’Ong britannique Durrel a été établie en partenariat avec l’ile de Rodriguez et la société Vanille. Nous avons aussi une politique pénale propre aux tortues », a déclaré Johanita Ndahimananjara, Ministre de l’environnement lors de la conférence sur la célébration de la journée mondiale de la biodiversité dans les locaux du Ministère hier.
La baie de Baly est l’unique habitat de la tortue endémique Angonoka. Pour la protection de cette espèce, une station de la gendarmerie a été mise en place dans le parc. « Tous les véhicules, que ce soit à deux roues ou à 4 roues qui sortent du parc, sont fouillés », explique la Ministre de l’environnement. Notons que le prix de l’angonoka sur le marché noir peut aller au-delà de 30 000 dollars.
« Le Ministère a une coopération internationale pour lutter contre la transaction illégale des nos ressources naturelles. Nous travaillons avec des instances internationales comme la Cites, le Tsa ou l’alliance pour la survie des tortues ou encore les douanes. C’est grâce à cette collaboration qu’on a pu saisir les 130 tortues à l’île Maurice. Elles sont déjà rapatriées à Madagascar et après des soins, ces tortues seront remises à leur habitat naturel », conclut la Ministre de l’environnement.
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