Elimination de la fistule obstétricale – Une maladie inscrite dans les priorités de l’Etat
La Journée mondiale pour l’élimination de la fistule obstétricale a été célébrée hier, à l’amphithéâtre du CHUJRA. On y a vu différents représentants des organismes internationaux, mais également ceux de l’autorité gouvernementale comme le directeur de cabinet du ministère de la Santé publique, et la représentante de la première dame. Le représentant de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population) a tenu un discours de sensibilisation et de conscientisation durant l’évènement. Il a tenu à souligner que les véritables difficultés pour l’élimination de la maladie sont la place que les femmes et les jeunes filles occupent dans la société, et l’inégalité sur l’accès aux services de santé. En effet, les prises en charge de la santé des mères en général laissent encore à désirer dans les zones rurales, les lieux enclavés restent une entrave à l’accès aux services de santé. L’UNFPA a également tenu à mettre en avant qu’à côté de ces situations, beaucoup de femmes et filles sont issues de milieux défavorisés, c’est pour cela qu’il travaille en étroite collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) pour pouvoir offrir une assistance nutritionnelle à toutes les malades. Depuis le début des campagnes en 2010 et jusqu’à 2015, près de 1800 femmes ont bénéficié d’une chirurgie réparatrice gratuite, mais les résultats restent encore en-dessous des attentes. Pour le pays en particulier, encore 5 cas de fistule obstétricale surviennent sur 1000 naissances, une situation encore alarmante si on sait qu’on peut tout à fait la prévenir. Si la maladie est considérée comme handicapante tant au niveau social que physique, la fistule obstétricale doit être prise en compte au même rang que les maladies les plus importantes telles que la poliomyélite, le VIH/SIDA ou bien même la mutilation féminine. Une des victimes de cette maladie, Rasoazanamanana Clarisse, a fait témoignage touchant lors de la cérémonie. Elle a présenté son cas brièvement qu’elle a souffert de la maladie durant 20 ans avant de guérir grâce aux soins gratuits à l’HJRA. Effectivement, 8 femmes sont admises à l’HJRA en ce moment pour bénéficier des soins gratuits pour guérir la fistule obstétricale, 5 d’entre elles ont déjà reçu les soins nécessaires et 3 sont en attente et que la plus jeune d’entre elles n’a que 16 ans et vient de Mahanoro.
RAM