C’est la recette du week-end dernier qui avoisinait les 12 millions d’ariary qui a été dérobée par des bandits hier vers 9h du matin. Le convoyeur du fonds accompagné par un pompiste a pris un taxi pour aller déposer l’argent dans une banque que beaucoup supposent se trouver dans la zone industrielle et commerciale d’Ankorondrano. En cours de route, un véhicule de marque « Sprinter » a tout fait pour que le taxi ne puisse faire un dépassement en règle et pire, deux motos l’ont encadré. Du coup, les agents de la station-service Jovenna d’Ambatomainty faisaient face à deux pistolets automatiques tandis que les bandits ont sommé le taximan de s’arrêter. Ce qui fut chose faite et sans attendre, les malfaiteurs ont exigé le … « truc ». Morts de peur, les agents de la Jovenna ont préféré obtempérer et tout de suite, les motos ont pris de la vitesse pour disparaître. Ce qui fut aussi le cas de la voiture « sprinter » citée supra et les agents de la station n’avaient plus que leurs yeux pour pleurer du malheur qui s’est abattu d’un coup sur eux.

Affronter les juges
Et cela sans compter des problèmes à venir !
Effectivement, c’est bien le cas de le dire puisque en premier lieu, ils étaient obligés d’aller dans un commissariat de la capitale pour faire la déclaration de cette perte énorme, et puis subir des heures d’enquête de la part de la police. Au bout de ce stade primaire, ils doivent aussi affronter les juges du Parquet du Tribunal de la 1^ère instance d’Anosy qui vont décider de leur mise en liberté provisoire ou non. Evidemment, toute affaire traitée par des officiers de la police judiciaire doit être transmise au niveau supérieur, c’est-à-dire, le Parquet.
Durant tout ce temps, les enquêteurs vont aussi traquer les malfaiteurs mais ces derniers possèdent plusieurs longueurs d’avance. D’ailleurs, on connaît des affaires de hold-up qui n’ont jamais connu de dénouement et dans ce cas, les bandits passent de longs jours tranquilles. Pour l’heure, on attend la suite de cette affaire d’autant que ces derniers mois, on n’a pas beaucoup entendu de braquage en plein jour. Par contre pour le convoyeur du fonds, tout est clair : les bandits ont bénéficié de renseignement précis et dès leur départ de la station-service, ces derniers étaient au courant de beaucoup d’informations, et même le type de taxi pris par les agents de la station Jovenna. Voilà des suppositions qui pourraient aider les limiers de la Justice pour dénouer l’affaire et surtout disculper les autres.

J.L.R