Ah, Mahamasina et ses populismes trompeurs !
Et voilà passé le 53ème anniversaire qu’on appréhendait tant, c’est passé comme dans du beurre on dirait. Et dire que tant de choses ont été dites autour de ce jour souvenir, comme si le monde allait s’arrêter une fois ce cap dépassé, eh bien non, on l’a dépassé cette foutue journée et il ne s’est rien passé ! Comme à l’ordinaire, le président de la transition était bel et bien présent à Mahamasina contrairement aux pronostics et aux vœux de certains. En fait, le grand épouvantail agité par la communauté internationale par l’intermédiaire du « GIC-M » n’a pas été si terrible que ça car à l’issue de la réunion en Ethiopie mercredi dernier, jour – supposé – de fête dans la Grande île, les membres du GIC- Union européenne, Etats-Unis ainsi que l’Union africaine, n’ont fait que repeindre ce qui a été déjà peint et dépeint depuis un bon bout de temps : le retrait de ces trois candidats contestés reste la condition sine qua non pour la poursuite du processus des élections dans la Grande île.
La sempiternelle litanie selon laquelle des sanctions ciblées seront prises à l’encontre du président de la HAT ainsi qu’aux deux autres « indésirables » s’ils ne renoncent pas à se présenter dans la course présidentielle. Du déjà entendu qui tourne en boucle mais avec une petite nuance toutefois, car cette fois-ci les mesures de rétorsion ne se limiteront pas aux trois politiciens semble-t-il mais toucheront également les membres de leurs familles ainsi que de leurs « conseillers » et aussi leurs financiers … reste à savoir si ces menaces seront suivies de faits ou resteront dans le stade de « blalbalba » pour amuser la galerie.
Toujours est-il que menace de sanction ou pas, le défilé du 26 juin à Mahamasina a été un petit baromètre de popularité pour les « personnages » politiques de ce pays. Etonnant ce que les « personnalités » malagasy puissent se gaver de populisme ! Comme si l’applaudimètre pouvait signifier un tant soit peu de crédit aux yeux de l’ensemble de la population malagasy, mais bon, à défaut d’élection ces candidats qui plongent « dans » la foule spectatrice se « gavent » comme on dit du « jus » d’applaudissement et de olé( ?) balancé par les spectateurs depuis les gradins. Mais pareil populisme pourrait-il équivaloir à une quelconque prévalence dans l’électorat ? Allez savoir !