GIC-M – La Ceni-T aura ses financements
Depuis que le processus électoral a connu de sérieux blocages suite à la décision de la CES de valider certaines candidatures contestées, une partie des bailleurs de fonds ont suspendu leur financement. L’Afrique du Sud s’est notamment singularisée par sa décision de suspendre l’impression des bulletins uniques de vote jusqu’à nouvel ordre. Lors de sa réunion à Addis-Abeba, le Groupe international de Contact sur Madagascar (GIC-M) a appelé les partenaires internationaux à imiter cette décision tout en estimant que cela ne devrait pas affecter le fonctionnement de la Ceni-T.
En effet, dans l’article 10 de ses résolutions, le GIC-M a avancé que « dans ce contexte, le Groupe a recommandé aux partenaires internationaux de Madagascar qui ont apporté des contributions ou fait des promesses de contributions au processus électoral à prendre les dispositions qui s’imposent pour geler temporairement un tel appui jusqu’au retrait du processus électoral de toutes les candidatures illégales et l’établissement d’un environnement propice à la tenue d’élections transparentes et crédibles, tout en veillant à ne pas compromettre la capacité opérationnelle de la Ceni‐T à mener à bien les préparatifs en amont du processus ».
Pour le moment, on ne connait pas encore comment les membres du GIC-M procéderont d’une manière effective. Mais déjà, on sait que le Pacem n’aura pas les financements nécessaires pour assurer la tenue des élections. Et dans la mesure où les décaissements des fonds constituent toujours un problème pour les bailleurs, on doute fort également que le jour où ces derniers décident de reprendre leur financement, cela se fasse assez rapidement. Dans ce cadre, il est de moins en moins probable que les élections se tiendront pour cette année 2013, du moins avant la saison de pluie que stipulé par le Code électoral.
Elections en 2014
D’ailleurs, un nouveau calendrier électoral doit être défini. Et sur ce point, le GIC-M, a précisé qu’« en raison du contexte national actuel, il est pratiquement impossible d’organiser les élections le 24 juillet 2013, tel qu’initialement prévu ». Il ajouté qu’« en conséquence, le Groupe a encouragé la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition (Ceni‐T), en étroite collaboration avec les Nations Unies, à décider de nouvelles dates pour les élections, en ayant à l’esprit la nécessité de la recomposition et de la restructuration de la CES, de la validation d’une nouvelle liste de candidats et du respect des lois malgaches pertinentes ».
Seulement, dans la mesure où les conditions posées par le GIC-M (restructuration de la CES, nouvelle liste de candidats) sont difficiles à respecter, du moins dans les court et moyen termes, il est encore plus douteux que la Ceni-T et les experts onusiens puissent établir un calendrier prévoyant des élections d’ici quelques mois.