Au Sénat, la logique de la pensée unique véhiculée par la majorité parlementaire pro-régime, est respectée. Les sénateurs ne veulent pas entrer dans le cafouillage entre les tenants du pouvoir et le colonel Lilyson.  Ce gendarme d’élite devenu sénateur a déjà été considéré comme étant indésirable au sein de la Chambre haute depuis la mise en place de cette institution.

Les sénateurs de Madagascar continuent leur formation à l’hôtel Colbert Antaninarenina, depuis mercredi, comme si de rien n’était alors que l’un des leur se heurte actuellement à un problème grave avec le pouvoir exécutif. Même, Honoré Rakotomanana, le président de la Chambre haute, connu par sa sagesse et son impartialité, n’était pas en mesure d’intervenir en faveur du sénateur Lilyson qui serait actuellement recherché par les enquêteurs. Seule, Olga Ramalason, issue du parti Tim a osé dire qu’il est inconcevable de faire une poursuite contre un parlementaire en période de session ordinaire. Les députés Mapar ainsi que des ex-Cst ont également manifesté leur solidarité envers le sénateur Lilyson.

La réaction des sénateurs pour défendre leur confrère semble tarder, contrairement à la pratique au sein de l’Assemblée nationale qui  consiste à défendre, à tort ou à raison, tous les députés ayant des problèmes avec la justice. Pour rappel, des députés ont déjà été suspectés dans des affaires criminelles telles que la corruption, le trafic de cannabis, le vol de bovidés, ainsi que la tentative de financement de troubles à l’ordre public, mais les membres de la Chambre basse ont toujours mis en exergue leur solidarité malgré leur divergence d’opinions, ainsi que les répétitives altercations verbales et petites bagarres entre eux. Le pouvoir exécutif et la justice n’ont jamais pu mettre la main sur un député.

Petite anecdote, le numéro un du Sénat s’était dépêché, il y a quelques mois, à la prison de Moramanga concernant l’affaire d’un pseudo-indopakistanais qui a tué plusieurs personnes dans un accident de voiture. La délégation du sénat s’était prononcée ensuite en faveur de la justice que le chauffard criminel n’a jamais quitté la prison.

Dominique val