Domicile et bureau de Mamy Ravatomanga – Perquisitionnés durant 9 heures de temps !
Qu’ont-ils trouvé puisque ceux qui ont effectué la perquisition sont partis comme ils étaient arrivés aux yeux des observateurs ? Le domicile du Pdg du groupe Sodiat à Ambohibao, puis dans la foulée, son bureau sis à la Villa Pradon à Antanimena, ont été fouillés durant 6 heures pour le premier et 3 heures pour le second lieu. En somme, les forces de l’ordre ont eu tout leur temps et on attend leurs conclusions. Mais selon la déclaration d’un haut responsable du groupe Sodiat, tout s’est déroulé de manière conviviale.
Hier vers dix heures du matin, des agents des forces de l’ordre ont mené une autre perquisition après celle au domicile du sénateur Lylison René de Rolland. Cette fois, ce fut au domicile de l’opérateur économique Mamy Ravatomanga que ces derniers, en tenue civile, ont débarqué. Il est à remarquer que depuis un certains temps, ces deux personnalités ont été diabolisés par les fervents défenseurs du pouvoir actuel sans autres preuves que des suppositions et affirmations gratuites. Arrivés sur les lieux discrètement et sous le commandement d’un officier général, les sbires du régime ont pris possession de la propriété pour n’en sortir que sept heures après, c’est-à-dire vers seize heures de l’après-midi. En possession d’un mandat, les propriétaires des lieux ont coopéré avec les forces de l’ordre et n’ont présenté aucune forme de résistance. Durant ces longues heures, plus personne n’a été autorisé à entrer à l’intérieur de la maison, ni en sortir aussi. C’est ainsi que les enfants même du propriétaire du lieu ont dû attendre dehors de leur maison et forcés de déjeuner ailleurs. Pourtant, à la sortie des agents ayant effectué la perquisition, ces derniers sont partis comme ils étaient venus, comme ce fut déjà le cas au domicile du sénateur de Mahajanga. Une heure plus tard, les mêmes éléments des forces de l’ordre sont arrivés à la Villa Pradon d’Antanimena, siège du groupe Sodiat et sont montés directement au bureau du Pdg du groupe. Evidemment, la perquisition a duré des heures puisque les agents de la Brigade spéciale mixte ne sont partis que tard dans la soirée.
Acharnement perpétuel
Pas plus tard qu’avant-hier après la perquisition faite à Ambohipo, le procureur général et le procureur de la République ont déclaré qu’aucun mandat d’aucune sorte n’a été émis contre Mamy Ravatomanga. Grande fut alors la surprise des observateurs lorsque dans la matinée, des éléments des forces de l’ordre se présentaient à Ambohibao Ambohijanahary avec un mandat. Pourquoi et comment cela se fait-il ? La thèse selon laquelle le régime cherche un coupable pour les affaires de bois de rose de Singapour, et cette soi-disant affaire de déstabilisation ou encore, pour la situation de pauvreté extrême des malgaches, tend à se confirmer. En effet, l’acharnement contre la personne de Mamy Ravatomanga n’est justifié que par des hypothèses et des suspicions, comme pour le cas de l’élu de la province de Mahajanga. Les éléments des forces de l’ordre ainsi que l’officier général qui étaient sur place sont apparemment repartis les mains vides mais assurément, avec le chapeau de la honte. Pour l’instant, il n’y a rien de solide qui permettrait d’inculper ces personnalités afin de leur imputer les troubles ( ?) dans le pays et les exportations illicites des richesses nationales. Mais il va falloir trouver quelque chose, et vite, pour éviter un retour de flamme.
Régis Kabary – Ariane Valéry