On ne peut finalement plus s’empêcher de suivre en détail les balivernes ânonnées des uns et les vœux pieux débités par les autres même si depuis un certain temps on savait pertinemment que les gens que l’on croyait être des « bien-pensants » dans cette île sont en train de tourner en bourrique l’ensemble de la population avec les multiples manœuvres dilatoires qu’ils déploient chaque jour que Dieu fait.
Nombreux sont ceux qui ne se sont pas privés  de fustiger une « entité » qui a pris malgré elle (?) une place prépondérante dans l’échiquier politiques malagasy. Et pour cause, c’est la CES par l’entremise de la validation des 41 candidatures qui a fait coincer l’engrenage – déjà mal huilé – de la CENI-T. Et malgré cela, rien pratiquement rien ne peut se faire apparemment sans la synchronisation de ces deux entités là. Nombreux sont ceux qui ont émis leurs souhaits de dissoudre la CES ou tout au moins de changer ses membres mais dans le concret c’est mission impossible, par esprit de corporatisme sûrement ; pour les magistrats, la reconstruction ou la recomposition de la Cour Electorale Spéciale ne se fera jamais vu que rien n’a été (sciemment?) prévu pour aller dans ce sens dans le texte régissant cette « entité ». Alors, pas même le fameux GIC-Madagascar n’arrivera à faire infléchir les hommes de pouvoir malagasy à remplacer ou recomposer les membres de la CES, ils sont « inamovibles » et ont de leur côté tous les outils juridiques allant dans ce sens.
Alors, quand on apprend qu’une autre entité que l’on croyait perdue aux oubliettes refait surface pour se placer sur l’échiquier, on ne peut qu’être sceptique quant au résultat. Dans un réveil – en sursaut sûrement – le Comité de suivi et de contrôle de la mise en œuvre de la feuille de route (CES) compte réunir (une fois de plus) les signataires de cette feuille – qui perd de jour en jour de valeur aux yeux des malagasy – cette semaine. Encore un « truc » à faire dormir debout à l’horizon? Car nul n’ignore que même ces signataires n’y croyaient pas vraiment à cette foutue feuille dès le départ sinon ça n’aurait pas mené à la cata comme ce qu’on vit ainsi.